samedi 11 avril 2009

Des bouquins encore des bouquins : Article certifié conforme à l'original (1868) ...



Beau livre ou vieux bouquin ?


Article extrait de : Le Bibliophile Français, Gazette illustrée des Amateurs de Livres, d'Estampes et de haute curiosité, tome 2

"A M. le directeur du Bibliophile Français. La Rochelle, 24 octobre 1868. Nous voici à la fin du mois, et mes Nouveautés anecdotiques n'ont pas été remises à l'imprimerie. La faute en doit être imputée non à votre serviteur, qui s'est toujours piqué en pareille occurrence de la plus rigoureuse exactitude, mais aux circonstances impérieuses qui l'ont amené et qui le retiendront huit jours encore à La Rochelle. La Rochelle ! une ville calme, silencieuse, cloîtrée, mais peuplée de souvenirs héroïques et de maisons anciennes. Que de vieux livres on devrait trouver dans ce Versailles des ports de mer, peuplé de petits hotels discrets, blanchissant leurs antiques murailles avec la régularité qui présidait jadis au fardage solennel de nos douairières. Mais j'ai beau errer sous les arcades de chaque rue, j'ai beau allumer du regard leurs boutiques sombres, pas le moindre bouquiniste. La librairie est ici exclusivement moderne ; elle se borne aux romans maritimes de La Landelle et à La Cloche de Louis Ulbach. Reste la bibliothèque publique, ouverte à certaines heures du mardi, du jeudi et du samedi. Les menuisiers y travaillent à l'établissement d'un parquet nouveau, la bonne odeur résineuse des sapins du Nord s'y mêle au fumet du veau et du parchemin ; mais son bibliothécaire émérite, M. Delayant, n'a pas abusé de la circonstance pour fermer les portes. Je me présente et je suis bien reçu. La pluie fouette les vitres, les ouvriers cognent à coups de marteau, le violon d'un écolier posté dans le voisinage nous envoie des notes déchirantes qui semblent trouer la muraille ; mais qu'importe ! quand on se trouve vis-à-vis d'un catalogue bien tenu, en face d'un confrère obligeant, avec la certitude de pouvoir avancer de quelques lignes un travail commencé. Ce travail, je n'en ferai pas mystère, à l'exemple des gens qui couvent leur manuscrit comme une poule couve ses œufs, tant ils craignent de voir tomber dans le domaine public ce qu'ils appellent leur idée. J'avouerai donc que je cherche à faire un Dictionnaire raisonné du Bibliophile Français, vaste compilation où doivent se venir ranger alphabétiquement toutes les notions qui peuvent intéresser notre confrérie. On y trouvera des définitions à choisir, et des extraits justificatifs nombreux. A défaut de nouveautés anecdotiques, permettez moi d'achever l'exposé de mon programme en donnant ici un fragment du futur dictionnaire.

BOUQUIN, BOUQUINER, BOUQUINEUR, BOUQUINISTE.

Nos premiers glossateurs semblent n'avoir point voulu donner droit de cité au mot bouquin. Il n'en est pas question dans le Thrésor de la langue de Nicot, qui date de 1606, et cependant, au siècle précédent, l'historien du Haillan dit en parlant de certains auteurs : "Il faut louer la peine qu'ils ont prise à escrire ce qu'ils avoient trouvé ès bouquins de leurs devanciers." Peine encore plus digne de louanges si, comme on le verra plus loin, on savait y joindre en même temps celle de citer les devanciers qu'on copie. Mais n'anticipons point sur les plagiats mignons que nous aurons à constater, et contentons nous de constater qu'au seizième siècle bouquin et vieux livre étaient synonymes et admis comme tels par de graves auteurs, sinon par les lexicographes. A dater de 1650, non-seulement Bouquin est accepté, mais on discute longuement son étymologie. Le premier, Gabriel Naudé, dit en son Mascurat : "J'ay autrefois observé, estant à Basle, que les Allemans appellent un livre buc ou bouc comme quelques uns prononcent. Et, d'autant que les plus anciens livres imprimez nous sont venus d'Allemagne..., cela a été cause que les François voulant parler d'un vieux livre ont dit que c'étoit un buc ou bouquin : comme qui diroit un de ces vieux livres d'Allemagne qui ne sont plus bons qu'à faire des fusées. En un mot, les François ont voulu emprunter cette parolle des Allemands comme ils ont fait celle de rosse, non pour signifier toute sorte de chevaux, comme elle fait en Allemagne, mais ceux particulièrement qui sont recreus et qui jàm ilia ducunt , en les appelant rosses ou vieilles rosses, comme ils disent aussi quelquefois vieux bouquins." Notons en passant ce que Naudé dit des vieux livres d'Allemagne bons faire des fusées. En fait de vandalisme, nous voici bien loin des gargousses républicaines et des pots de confitures de nos grand'mères. Pour ce qui regarde l'étymologie, elle a toutes les qualités de logique et de simplicité désirables; elle fut sans doute dès lors jugée telle, car cinq ans après Borel, médecin et conseiller du Roy, la faisait sans façon passer dans son Trésor de recherches : "Bouquin, vieux livre, de bouch qui en allemand signifie un livre. Ainsi nous avons attribué en France tous les mots allemands qui nous ont resté à des choses de peu de considération, comme de ross, qui veut dire cheval en allemand, nous avons donné le nom de rosse aux meschans chevaux." De Naudé, Borel n'en parle pas, mais c'était un homme si occupé qu'il ne pouvait avoir le temps de citer ses sources. Il avait, ma foi, bien autre martel en tête. Indépendamment de huit pièces de vers latins en l'honneur clarissimi auctoris, l'introduction de son Trésor n'est-elle pas suivie de la listedes quarante-cinq ouvrages qu'il avait "achevez de composer ou seulement avancez en besogne." Nombre prodigieux que Borel affirme en invitant les incrédules à venir examiner ses manuscrits, et en les prévenant qu'il profitera de l'occasion pour leur montrer encore autant de compositions seulement à l'état de projet. Le Mascurat de Naudé ne devait être qu'une bouchée pour cet homme quatre-vingt-dix fois auteur. En 1663 arrive le révérend père Pomey avec le Dictionnaire Royal , mi-latin, mi-français.

BOUCQUIN : vieux livre de néant ; cariosus ac vilis codex.

BOUCQUINER : feuilleter des livres vieux et inutiles ; viles et obsoletos codices evolvere.


BOUCQUINEUR : Hic antiquarius.
Il est dédaigneux, le père Pomey, et son dédain est d'autant plus à noter qu'il parait influer ensuite sur d'autres fabricants de définitions. De bouquin, le Dictionnaire de l'Académie de 1694 renvoie à Bouc "espèce de beste à cornes qui est le masle de la chèvre.." En cherchant au-dessous, on trouve : "BOUQUINER : lire souvent de vieux et meschants livres... On appelle un vieux bouquin un vieux livre qui n'est guère estimé... Bouquin signifie aussi l'odeur puante du bouc. Sentir le bouquin.." Tout cela est bien pâle à côté du Naudé que Messieurs de l'Académie ne paraissent pas connaître. En revanche, que d'injures pour ce pauvre Bouquin, qui n'avait eu jusque là d'autre vice que son antiquité. Le voilà devenu méchant et peu estimable, vilis ac cariosus. A dater de la fin du XVIIe siècle, les étymologistes dissertent avec une ardeur nouvelle sur l'origine des mots. Le Père Labbe propose une variante repoussée en ces termes par la seconde édition de Ménage (1694). "BOUQUIN: pour vieux livre. De l'allemand buch, qui signifie livre. (Gabriel Naudé se retrouve ici avec l'extrait de son Mascurat que j'ai donné plus haut.) Puis Ménage ajoute : ... Il est vray que bouquin est un diminutif de l'allemand buch. Mais ce mot bouquin étoit en usage parmy nous avant l'invention de l'imprimerie : ce que j'avois remarqué dans la première édition de ces Origines, et ce qui a été remarqué depuis par le P. Labbe, dans la seconde partie de ses Étymologies françaises au mot bouquin. Mais il s'est trompé en disant que le mot allemand buch, dans la signification de livre, vient de buch, autre mot allemand qui signifie un bouc, et que delà on a appelé bouquins de vieux livres manuscrits couverts de peaux de bouc ou puants de vieillesse et puants comme des boucs. "J'avais encore remarqué dans la première édition de ces Origines que l'allemand buch ou bok, si on en croyait Lipse dans la lettre 44 de la 3° Centurie de ses Lettres ad Belgas, venait du latin buxus. Voicy les termes de Lipse: Box etiam undelibrum dicimus, nisi quia eligno et fago, acere, buxo, olim pugillares. Cette étymologie de Lipse n'a pas plu au père Labbe, mais, comme elle n'est pas de moi, je n'ay point intérest de la défendre." Je recommande au lecteur ce dernier aveu ; il sent plus son Trissotin que son Ménage. Furetière, en 1701, résume à son tour l'état de la question, sans enregistrer toutefois l'hypothèse du P. Labbe. "On appelle aussi de vieux livres frippez et peu connus de vieux bouquins. Ce mot vient de l'allemand buck ou bouc, qui signifie un livre ; et parce que les premiers livres imprimez nous sont venus de ce pais là, on a appelé bouquins les vieux livres. Mais Lipse croit que l'allemand vient du latin buxus parce que le buis servait à leurs reliures. On dit proverbialement sentir le bouquin pour sentir mauvais. Ce mot se dit particulièrement des aisselles, lorsqu'il en sort une odeur forte comme celle d'un bouc."BOUQUINER, V. neutre. Chercher de vieux livres inconnus et frippez chez des libraires, ou s'amuser à les lire. Il y a force curieux qui ne font toute leur vie que bouquiner. Ce mot est bas." "BOUQUINEUR, S. Mot qui se trouve dans Pomey, et qui signifie celui qui se plaît à bouquiner, à lire les livres vieux et inconnus." Le Dictionnaire de Trévoux de 1704 copie littéralement le Furetière de 1701 sans le citer. Mais comme il est de ces crimes qui ne doivent pas rester impunis, l'édition du Trévoux de 1721 ajoute des éclaircissements de son crû, qui sont à leur tour repris, sans dire gare par les éditeurs du Ménage de 1750. Le mot bouquinerie fait là sa première apparition, il est accompagné de ces deux mots : "Terme méprisant." On ne saurait omettre ici le Ménage de 1750 ; non-seulement ses nouveaux éditeurs, Formey en tête, ne dédaignent pas d'emprunter au Trévoux, mais ils englobent bien d'autres dissertations dans la leur, sous le prétexte louable "d'éclaircir daventage l'origine du mot." Ainsi, nous apprenons ce que dit Wachter dans son Glossarium germanum, où il appelle successivement à la rescousse le gothique bok, l'anglosaxon boc, l'allemand buoch, puach, le belge bœk, le suédois book, bok, et le danois boog... Ainsi encore, nous voyons le père Kircher avancer que "buch" vient du mot fagus (hêtre) oui, dans la langue teutonique, est presque le même (buech) que celui qui veut dire livre." Sans compter Étienne Guichard, "qui veut trouver toutes les étymologies dans l'hébreu," et qui propose l'hébreu cathab, d'où, en transposant les lettres, il fait bacath. Et de là, selon lui, le grec µuxpoc, libellus, d'où le latin pyctacium, et l'allemand buch. (???) Ceci est le fin du fin de l'étymologisme. Quelques autres ont cru pouvoir dériver le teutonique bog, qui signifie volumen, du verbe bügen ou biegen, qui veut dire Flectere, curvare. (???) Après tous ces... éclaircissements, Formey se résume : "Au reste, comme bouquin, en français, ne signifie pas seulement "un vieux livre," mais encore un "vieux bouc," cela pourrait faire croire que ce mot, dans la signification de "vieux livre" viendrait de bouc, de même qu'il en vient dans la signification de "vieux bouc." Mais cette raison n'est pas décisive, car il y a des mots qui, étant entièrement semblables quant au son et à l'écriture, ne laissent pas d'avoir des origines différentes. Ainsi, je crois que, pour l'étymologie dont il s'agit, il faut s'en tenir à celle de M. Ménage" (Lisez Naudé.) Philologiquement parlant, nous en avons, je crois, assez vu pour sauter à pieds joints sur un bon siècle, et pour en arriver à la dernière expression de la lexicographie moderne, au Littré de 1863 :"Bouquin, vieux livre dont on fait peu de cas. (Suivent deux exemples pris dans Paul-Louis Courier et dans du Haillan.) Etym. : flamand, boeckin, petit livre, de l'allemand buch, livre. Etymologie préférable à celle de Génin, qui dit que bouquin a été ainsi nommé à cause de sa mauvaise odeur. "Bouquiner : Consulter de vieux livres; chercher des livres d'occasion. "Bouquinerie : Commerce de bouquins, amas de vieux livres. Au lieu de cette bouquinerie, j'emplissais ma chambre de fleurs. (J.J. Rousseau. Prom., 5.) "Bouquineur : Celui qui s'occupe, qui aime à chercher de vieux livres. "Bouquiniste : Celui qui achète et vend de vieux livres." Malgré l'aspect séduisant du flamand boeckin, malgré mon respect et mon estime profonde pour l'érudit qui la met en avant, j'avoue mon faible pour le buch de Naudé. Il me paraît être la première en date et aussi ta meilleure des étymologies. Malgré sa couleur pittoresque, on pourrait dire son odeur, l'opinion de Génin, ou plutôt du père Labbe, me semble d'ailleurs rejetée avec raison par M. Littré. Je passerai moins vite sur ce qui regarde la définition du mot. Bouquin peut-il être qualifié en termes aussi absolus de "vieux livre dont on fait peu de cas ?" Si cela était, les bouquinistes seraient tous de pauvres diables, et j'en connais cependant dont les affaires sont bonnes, et qui ne répudient point pour cela leur titre, qui l'inscrivent au contraire en tête de leurs publications. Le Bulletin du Bouquiniste a plus d'une fois annoncé des livres d'un certain prix ; et, s'il dure depuis des années, c'est que ses clients en font cas, Je n'ignore pas qu'on dit souvent d'un volume insignifiant : "c'est un bouquin." Je sais aussi que dans les triages de livres, les libraires disent qu'ils mettent tel livre aux bouquins quand ils le placent dans un lot de livres sans valeur. Mais ne dit-on pas aussi de tel ou tel bibliophile, qu'il se connaît en bouquins, qu'il aime les bouquins, et, si susceptible qu'il fût, ce bibliophile cru jamais qu'on lui adressât un mauvais compliment ? Que de fois n'ai-je pas entendu également dire du possesseur de livres qui avaient une certaine valeur : "ll a de bons bouquins." Contrairement à M. Littré, mais conformément à l'usage qui doit faire règle en pareille matière, je propose donc de remplacer sa définition par celle-ci : "BOUQUIN : livre ancien, livre d'occasion. Diminutif ironique de l'allemand buch (prononcez bouc). Se prend indifféremment en bonne ou en mauvaise part." Comme dernière preuve à l'appui de ma réhabilitation du bouquin, on me permettra de faire intervenir un observateur dont je fais grand cas, quoiqu'il ait été fort déprécié par la critique, et bien que ses oeuvres soient, elles aussi, classées au rang des bouquins sans valeur. Je veux parler de Mercier et de son Tableau de Paris, dont les volumes ne valent guère plus de quatre à dix sous pièce. Or, voici ce que Mercier disait en 1783 des bouquinistes de son temps. Il parait que les bouquinistes d'alors étaient les bouquineurs d'aujourd'hui. "Le bouquiniste. On appelle ainsi un homme qui arpente tous les coins de Paris, pour déterrer les vieux livres et les ouvrages rares, et celui qui les vend. Le premier visite les quais, les petites échoppes, tous ceux qui étalent des brochures ; il en remue les piles qui sont à terre ; il s'attache aux volumes les plus poudreux, et qui ont la physionomie antique. Ce n'est que de cette maniere que l'on trouve à bas prix les anciens ouvrages et les plus curieux. Les bibliotheques les plus précieuses n'ont point eu d'autre fondement que le zele assidu et opiniâtre des bouquinistes. Au décès de tel homme ignoré, se rencontre quelquefois le livre qu'on cherchoit depuis plusieurs années ; mais les libraires matineux ont si bien fait depuis quelque tems, qu'ils ont enlevé aux bouquinistes de profession toutes les découvertes que ceux-ci pouvoient faire ; il n'y a plus rien à glaner après eux. Les livres rares sont devenus introuvables ; ce n'est que par le plus grand coup du hasard que l'on peut tromper la vigilance des argus modernes de la librairie ; et puis la science des livres est devenue assez commune : les petits vendeurs en savent assez pour faire la séparation avant de les crier à quatre sols, comme ils faisoient il y a vingt-cinq ans. La bibliotheque du Roi a peu de livres rares, en comparaison de quelques bibliothèques particulieres, qui, chacune dans son genre, offrent des ouvrages dont la collection est vraiment unique. Le roi est mal servi en cette partie, ainsi qu'en plusieurs autres ; il n'y a pas grand mal à cela. Une bibliotheque curieuse en ce genre est celle de M. le duc de la Valliere. Celle de M. Paulmi d'Argenson à l'Arsenal présente encore des collections rares et choisies. La meilleure bibliotheque est celle qui n'est composée que de livres philosophiques ; les autres appartiennent à l'opulence, à l'ostentation ou à la curiosité. Nous devons néanmoins des éloges à ceux qui rassemblent des ouvrages qui périroient sans leurs recherches attentives. On ne sait pas ce que tel livre peut produire un jour sur telle tête humaine. Les mauvais instruisent comme les bons, parce qu'ils marquent l'écueil. Laissons de côté l'engouement philosophique de Mercier. C'était la maladie de son temps; elle n'affaiblit point à nos yeux la vérité profonde entrevue par sa dernière ligne. Les mauvais instruisent comme les bons. Cette vérité, il la développe plus éloquemment encore dans un chapitre précédent intitulé Livres. Il n'est pas long, mais voyez comment chaque mot porte : "Presque tous les livres se font à Paris, s'il ne s'y impriment pas. Tout jaillit de ce grand foyer le lumiere. Mais, dira-t-on, comment fait-on encore des livres ? Il y en a tant ! Oui, mais c'est que presque tous sont à refaire ; et ce n'est qu'en refondant les idées d'un siecle, que l'on parvient à trouver la vérité, toujours si lente à luire sur le genre humain. "On peut imprimer beaucoup de livres, à condition qu'on ne les lise pas ; les livres sont une branche de commerce très-importante : combien d'ouvriers en tirent leur subsistance ! Sous ce point de vue de commerce, on ne fait pas trop de livres : ce petit inconvénient se rachete avec de grandes salles. D'ailleurs il peut en resulter un grand bien ; au milieu de ces matériaux immenses, il viendra peut-étre un homme à qui tout cela sera utile."

Conclusion. Le livre est éternel ; il ne meurt que pour renaître sous une autre forme, ainsi que les produits naturels au milieu desquels nous vivons. Il suffit de quelques pages salies pour composer le fumier : qui hâtera l'éclosion du livre de l'avenir. Donc, sans rien exalter, ne méprisons rien, conservons au bouquin le plus infime le juste bénéfice d'une neutralité bienveillante.

Lorédan Larchey."

Pour évocation conforme,
Xavier

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