Voici un petit livre qui réserve bien des surprises. Sous un titre déjà bien prometteur, on découvre toute une histoire. La voici résumée pour vous.
Ce petit volume in-12 parait ici sous l’adresse de Cologne, chez Pierre Marteau à la date de 1693. Avec un titre à la sphère et (20)-132 et 57 pages (on trouve en effet à la suite un Examen des prétextes de l’invasion des françois pour l’instruction des anglois). La première édition serait celle de 1692, chez Guillaume Cadet. Elle a la même pagination. Dans les deux cas on trouve imprimé à la fin un permis d’imprimer « Nottingham, le 4 juin 1692 ». J’ai lu comme vous le verrez plus bas que l’édition de 1693 devait avoir un frontispice gravé qui ne se trouve pas dans mon exemplaire (pourtant sans trace d’arrachage – ce qui laisse supposer qu’il n’a jamais été relié dans le volume).
Je vous laisse lire ci-dessous les différents avis émis au sujet de cet ouvrage par les divers bibliographes et faiseurs de catalogues du XIXe siècle. Pour le moins, les avis à son sujet sont divergents, aussi bien quant à sa rareté qu’à son auteur supposé.
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Ce livre n’a pas l’air si rare si l’on doit s’en tenir aux exemplaires présentés dans divers catalogues d’amateurs du XIXe siècle. Cependant les deux premières éditions (1692 et 1693) ne semblent pas si courantes, on en trouve d’autres éditions plus récentes (1696, 1722, 1738) plus facilement semble-t-il ??
Quelque fois les bibliographes sont muets ! Pour cet ouvrage ils sont bavards ! Très bavards ! Trop peut-être. Tant et si bien qu’on finit par ne plus trop savoir à quel saint-bibliographe se vouer.
J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce livre plein de méchancetés pour le roi Louis XIV, et sa politique féroce pour le reste de l'Europe, notamment dans l’avis au lecteur et l’épître à Mylord Lovelace. Mon exemplaire provient dans la librairie Raymond Clavreuil à Paris, avec son étiquette.
Avez-vous ce petit ouvrage sur vos rayons ? Dans quelle édition ?
Nous laisserons de côté la petite histoire qui voudrait que Louis XIV ne soit pas le fils de son père… s’y intéresser serait sans doute fort hasardeux aujourd’hui… mais bien intéressant tout de même.
Bon dimanche,
Bertrand