Chers amis,
il me faut bien vous le dire franchement, j'ai mes marottes !
Décidé par les commentaires de Textor, Vincent, Raphaël, Bergamote, qui se sont exprimés sur les reliures ciselées de Charles Meunier, je vous livre une des mes lubies.
Les ouvrages dont le titre est orné d'une sphère armillaire !
Je les entends d'ici les bibliophiles estampillés "raison d'état" dirent du haut de leur perchoir : Quel bibliomane ! Quel étrange amateur de livres ! Quel vil collectionneur de livres ! Ils ont certainement raison d'ailleurs. Car je dois bien vous l'avouer, cet inclination pour quelques particularités des livres anciens ne répond visiblement à aucune législation en vigueur en pays de Bibliophilie. En même temps, j'adore ça. Je veux dire, sortir des cadres tout tracés et des schémas archaïques (ce doit être quelques réminiscences des cours magistraux et hautement philosophiques de quelque professeur en mal de reconnaissance éducationnelle qui me disait qu'il fallait regarder les choses "autrement"). Passons.
Les sphères donc. Je ne sais pas vous, mais moi je chasse le "Pierre Marteau" à tout va ! Je le traque dans les moindres recoins des catalogues les plus insignifiants jusque dans les profondeurs de l'internet suprabibliophilique.
J'ai toujours été fasciné par ces sphères armillaires placées au centre-bas des vieilles pages de titres des livres édités entre les années 1660 et 1780 (environ). Je ne vais pas ici vous faire l'histoire de ceux qui en ont fait la renommée, je veux dire les Elzévier, les Pierre Marteau, les Jean l'Enclume et autre Pierre Bernard et Adrien l'Enclume de Cologne ou d'ailleurs (je crois d'ailleurs savoir que Xavier voulait vous livrer un billet savant sur le sujet... mais chut... laissons le temps au temps).
Voilà, c'était juste pour vous dire en cette journée de vendange des "blancs" (c'est la fin !), sous un soleil voilé mais une chaleur presque tropicale au cœur d'un micro-vignoble de l'Auxois, qu'un bibliomane complètement toqué (il y en eut d'autres...), pensait à ses sphères éthérées typograhiques et magiques à la fois. Tout un monde de mystère bibliophile et de découvertes bibliographiques à la clé.
Je vous laisse là-dessus. C'est assez.
PS : Je voulais vous faire un billet qui aurait eu pour titre : "De la mobilité des bibliophiles ou faire de la bibliophilie un élément d'équilibre personnel" ... mais le sujet a été déjà bien traité aujourd'hui dans un domaine parallèle d'une toute autre dimension. Regardez comme l'article aurait été beau, voici un début : D L fait un rêve : "La bibliophilie doit contribuer au bien-être de chacun" Pour ce faire, il a pensé "réintroduire de l'individualisation pour créer du collectif" en proposant aux bibliophiles de personnaliser leur lieu de travail en y apportant sa «touche personnelle".
Magnifique non ? Cherchez bien.
Au fait, vos lubies à vous, c'est quoi ?
Bonne soirée,
Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien.
Bertrand