A l'occasion de ses soixante ans de mariage avec son épouse, la maison d'édition et d'impression Alfred Mame & fils a édité une petite brochure de 27 pages, au format in-8, devenue assez difficile à trouver aujourd'hui. Elle est illustrée d'un joli portrait d'Alfred Mame en pied dans un médaillon (voir photographie ci-dessus - tirage sur papier du Japon - Eau-forte d'après Foulquier). On trouve par ailleurs à la fin une planche représentant deux vues, la première montre des plans, élévations et coupe d'une maison de la Cité (cité ouvrière Mame) et la deuxième montre une vue générale de la cité ouvrière à Tours.
Cette plaquette est très intéressante à plus d'un titre concernant la famille Mame, son entreprise et son fonctionnement. Elle donne notamment dans sa seconde partie des chiffres clés sur l'entreprise, forts intéressants.
La première partie décrit le déroulement de la fête donnée à l'occasion des 60 ans de mariage du maître, ainsi que les 60 ans qu'il a passé à la tête de l'entreprise familiale (alfred Mame prend en effet les rênes de la maison Mame en 1833). Ce document montre bien le côté paternaliste des entreprises et des chefs d'entreprises de l'époque industrielle florissante des années 1840-1890. Pas une ligne sans un témoignage de reconnaissance profonde au "patron", sans une louange. On offre des vers au maître, des vers à sa louange et à la louange de son entreprise, divine providence pour les ouvriers, les ouvrières et les enfants... qui travaillent durs. Ouvriers, ouvrières et enfants qui travaillent durs, certes, mais pas si dur que cela si l'on en croit cette plaquette. Bienveillance de la part du patriarche, bienfaisance même, secours mutuel, retraites, caisse de prévoyance pour la santé des enfants et des femmes, etc., tout semble avoir été mis en place pour faire de l'entreprise Mame & fils une entreprise modèle, presque en avance sur son temps quant au sort des ouvriers. Les ouvriers offrent à M. Alfred Mame une sculpture de bronze. Les ouvriers et ouvrières ont pris sur leurs journées de salaire pour lui faire ce cadeau (abandon par chacun d'une journée de travail).
Alfred Mame en vient aux remerciements, il s'adresse à ses employés réunis et annonce :
"Je vous ai inscrits sur mon testament pour une somme de 200.000 francs, qui devait être répartie après mon décès ; mais Mme Mame et moi nous avons pensé qu'il était préférable de vous les distribuer de notre vivant, afin d'être témoins de la joie que ce cadeau peut vous faire. Ce sera le souvenir de l'amitié que je vous ai toujours témoignée et que, je suis sûr, vous m'avez toujours rendue."
Le fils, Paul Mame, aux affaires désormais, reprend le propos du père. Il indique qu'une répartition équitable de ces 200.000 francs est nécessaire : "Mais ce n'est pas tout de sortir une somme de 200.000 francs ; il faut en faire une répartition équitable, proportionnée au mérite et à la durée des services. Nous n'avons trouvé de meilleur moyen pour cela que d'attribuer à chacun le montant de quatre journées de travail multiplié par les années de service. C'est suivant cette règle que sont établis les bons sur la présentation desquels MM. Viot et Guerlin vont remettre à chacun la part qui lui revient." Le fils Paul évoque ensuite "l'épargne vieillesse" qui préoccupe "les bons patrons" : "A partir du 1er mars prochain tous les participants seront remboursés de la somme portée à leur crédit dans la maison. Les prélèvements faits chaque année seront continués sur les bases précédemment établies, mais au lieu de recevoir un tiers à la fin de chaque exercice, les deux autres tiers étant réservés pour être remboursés après 20 ans de présence, dorénavant chaque participant recevra la moitié de sa part, l'autre moitié étant placée à son nom à la Caisse nationale des retraites. Vos patrons y ajouteront une somme équivalente (...)" Il explique ensuite qu'en versant depuis l'âge de 21 ans, ce système assure une retraite de 500 à 800 francs, suivant que l'ouvrier entre en jouissance à 55 ou 60 ans (eh oui ! la retraite à 55 ou 60 ans existait alors dans les faits !), tout en assurant à ses héritiers un capital de 4.000 à 4.500 francs.
Toute la cérémonie se termine aux cris des ouvriers : "Vive M. Alfred Mame, le père des ouvriers ! Vivent tous nos patrons !" (non vous ne rêvez pas - autres temps - autres moeurs ...)
La deuxième partie de la plaquette est consacrée à un historique assez détaillé de la maison Mame, que je vais en partie reproduire ici.
La maison Alfred Mame et fils fut fondée à la fin du siècle dernier, en 1796, par M. Amand Mame - En 1833, M. Alfred Mame prit la direction des affaires, associé jusqu'en 1845 avec M. Ernest Mame, son cousin et beau-frère. En 1859, M. Paul Mame, son fils unique, s'associe à son père, et enfin, en 1887 et 1888, les deux fils et petits-fils de MM. Mame, MM Edmond et Armand, entrent dans les affaires et y sont associés à leur tour.
Cette "fabrique de livres" produit annuellement près de 6 millions de volumes, et occupe au centre de la ville de Tours une superficie de 2 hectares. La maison Mame possède 29 presses mécaniques et manuelles en 1893. Ces presses font travailler "250 hommes et enfants". Le livre est ensuite relié dans trois ateliers "irréprochables au point de vue de l'aménagement et du confortable" qui emploient "520 hommes, femmes et enfants". Le livre terminé séjourne dans de vastes magasins qui peuvent contenir "plus de 7 millions de volumes" ! 50 employés travaillent à la vente et à la l'expédition.
Ce sont ainsi en 1893 près de 820 personnes qui reçoivent annuellement plus de 850.000 francs de salaires (soit un salaire annuel moyen d'environ 1.000 francs). On nous explique ensuite que les salaires sont répartis suivant le travail de chacun, soit aux pièces, soit à la journée. "On estime que le salaire moyen d'un homme chez MM. Mame peut être évalué à 5 francs par jour et celui d'une femme à 2 francs (les inégalités homme-femme n'échappent pas à la maison Mame...). On nous précise : "Sans que la journée de travail n'excède jamais onze heures." La maison Mame s’enorgueillit de ne pas faire connaitre le chômage à ses ouvriers, ni les "veillées" (je pense qu'il s'agit du travail de nuit).
La brochure insiste ensuite sur les conditions d'hygiène des ateliers. La maison Mame a remplacé les anciennes installations à Gaz par la toute jeune fée électricité. Les ateliers sont chauffés en hiver. L'installation de deux nouvelles machines d'une force de 100 chevaux, permet alors l'alimentation des outils, des machines. Il y a dans les divers ateliers près de 1.000 lampes à incandescence !
La cité ouvrière est décrite en détail. "La situation de la maison (Mame) au centre d'une ville (Tours) ne permet pas de donner aux ouvriers la gratuité des logements (pourquoi ? je ne sais pas...) Il a donc été contruit une cité où 62 familles sont logées dans des habitations complètement séparées entre elles, ayant chacune leur petit jardin, et disposées en quadrilatère autour d'un vaste square planté d'arbres, qui sert de promenade commune à tous les locataires. Le prix des loyers varie donc de 156 francs à 237 francs (par an).
On nous parle ensuite de la Caisse de participation et de prévoyance. M. Mame verse chaque 1er janvier une somme ainsi calculée : 1. pour les employés de la librairie, à 3 francs par mille sur le montant des ventes effectuées par la maison pendant l'année précédente. 2. pour les ouvriers et employés à la reliure, à 25 francs par mille sur le chiffre de la production. 3. pour les ouvriers et employés de l'imprimerie, à 13,50 francs par mille sur le chiffre de la production. M. Mame avait mis en place l'intéressement aux bénéfices avant l'heure ! Cette caisse de participation et de prévoyance coûte 45.000 francs par an à la maison Mame.
Les fondations diverses. La maison Mame a soutenu la création d'écoles dans la ville de Tours avec instruction gratuite pour les enfants des ouvriers. Des crèches, des asiles ont été fondés. Les femmes peuvent déposer leurs enfants pendant leurs heures de travail à l'atelier. Fondation d'une boulangerie coopérative. Une "dotation Mame" a été mise en place afin d'assurer les soins médicaux et l'achat des médicaments pour les enfants des ouvriers et aux ouvrières (quid des ouvriers ? ...) Ce secours mutuel coûte environ 10.000 francs à la maison Mame chaque année.
Tout parait ainsi idyllique à souhait. Pas de grèves, pas de chomâge. Les ouvriers ou employés ont le plus souvent plus de 20 ans de service dans la maison. Plusieurs sont là depuis 40 ans ! Pas de contestation entre patrons et ouvriers sur la question des salaires.
"L'intempérance n'est pas supportée dans la maison Mame, mais punie du renvoi, et la plus attentive surveillance est apportée à la tenue morale des ateliers. Le repos du dimanche est rigoureusement observé, et la fête du lundi y est inconnue (?? - si quelqu'un sait ce qu'est "la fête du lundi ??).
On trouve à la fin 2 tableaux donnant les salaires annuels ainsi que le montant des retraites pour les diverses catégories d'ouvriers. On y apprend ainsi qu'un employé gagne 1.200 francs à 21 ans, 1.800 francs à 26 ans, 2.400 ou 3.000 francs à 31 ans. La retraite pour les ouvriers est aussi détaillée. Un ouvrier gagne 4 francs par jour à 21 ans (embauche), 5 francs à partir de 26 ans. (voir les deux tableaux ci-dessous).
Voilà ce que nous apprend cette mince et fragile plaquette. Je ne sais pas si une histoire de la maison Mame a été faite, je vais chercher à le savoir. J'ai lu il y a quelques temps l'histoire de deux autres maisons d'édition : Louis Hachette et Michel Lévy. Passionnant ! Je vous invite à les lire.
Bonnes soirée,
Bertrand Bibliomane moderne
Cette plaquette est très intéressante à plus d'un titre concernant la famille Mame, son entreprise et son fonctionnement. Elle donne notamment dans sa seconde partie des chiffres clés sur l'entreprise, forts intéressants.
La première partie décrit le déroulement de la fête donnée à l'occasion des 60 ans de mariage du maître, ainsi que les 60 ans qu'il a passé à la tête de l'entreprise familiale (alfred Mame prend en effet les rênes de la maison Mame en 1833). Ce document montre bien le côté paternaliste des entreprises et des chefs d'entreprises de l'époque industrielle florissante des années 1840-1890. Pas une ligne sans un témoignage de reconnaissance profonde au "patron", sans une louange. On offre des vers au maître, des vers à sa louange et à la louange de son entreprise, divine providence pour les ouvriers, les ouvrières et les enfants... qui travaillent durs. Ouvriers, ouvrières et enfants qui travaillent durs, certes, mais pas si dur que cela si l'on en croit cette plaquette. Bienveillance de la part du patriarche, bienfaisance même, secours mutuel, retraites, caisse de prévoyance pour la santé des enfants et des femmes, etc., tout semble avoir été mis en place pour faire de l'entreprise Mame & fils une entreprise modèle, presque en avance sur son temps quant au sort des ouvriers. Les ouvriers offrent à M. Alfred Mame une sculpture de bronze. Les ouvriers et ouvrières ont pris sur leurs journées de salaire pour lui faire ce cadeau (abandon par chacun d'une journée de travail).
Alfred Mame en vient aux remerciements, il s'adresse à ses employés réunis et annonce :
"Je vous ai inscrits sur mon testament pour une somme de 200.000 francs, qui devait être répartie après mon décès ; mais Mme Mame et moi nous avons pensé qu'il était préférable de vous les distribuer de notre vivant, afin d'être témoins de la joie que ce cadeau peut vous faire. Ce sera le souvenir de l'amitié que je vous ai toujours témoignée et que, je suis sûr, vous m'avez toujours rendue."
Le fils, Paul Mame, aux affaires désormais, reprend le propos du père. Il indique qu'une répartition équitable de ces 200.000 francs est nécessaire : "Mais ce n'est pas tout de sortir une somme de 200.000 francs ; il faut en faire une répartition équitable, proportionnée au mérite et à la durée des services. Nous n'avons trouvé de meilleur moyen pour cela que d'attribuer à chacun le montant de quatre journées de travail multiplié par les années de service. C'est suivant cette règle que sont établis les bons sur la présentation desquels MM. Viot et Guerlin vont remettre à chacun la part qui lui revient." Le fils Paul évoque ensuite "l'épargne vieillesse" qui préoccupe "les bons patrons" : "A partir du 1er mars prochain tous les participants seront remboursés de la somme portée à leur crédit dans la maison. Les prélèvements faits chaque année seront continués sur les bases précédemment établies, mais au lieu de recevoir un tiers à la fin de chaque exercice, les deux autres tiers étant réservés pour être remboursés après 20 ans de présence, dorénavant chaque participant recevra la moitié de sa part, l'autre moitié étant placée à son nom à la Caisse nationale des retraites. Vos patrons y ajouteront une somme équivalente (...)" Il explique ensuite qu'en versant depuis l'âge de 21 ans, ce système assure une retraite de 500 à 800 francs, suivant que l'ouvrier entre en jouissance à 55 ou 60 ans (eh oui ! la retraite à 55 ou 60 ans existait alors dans les faits !), tout en assurant à ses héritiers un capital de 4.000 à 4.500 francs.
Toute la cérémonie se termine aux cris des ouvriers : "Vive M. Alfred Mame, le père des ouvriers ! Vivent tous nos patrons !" (non vous ne rêvez pas - autres temps - autres moeurs ...)
La deuxième partie de la plaquette est consacrée à un historique assez détaillé de la maison Mame, que je vais en partie reproduire ici.
La maison Alfred Mame et fils fut fondée à la fin du siècle dernier, en 1796, par M. Amand Mame - En 1833, M. Alfred Mame prit la direction des affaires, associé jusqu'en 1845 avec M. Ernest Mame, son cousin et beau-frère. En 1859, M. Paul Mame, son fils unique, s'associe à son père, et enfin, en 1887 et 1888, les deux fils et petits-fils de MM. Mame, MM Edmond et Armand, entrent dans les affaires et y sont associés à leur tour.
Cette "fabrique de livres" produit annuellement près de 6 millions de volumes, et occupe au centre de la ville de Tours une superficie de 2 hectares. La maison Mame possède 29 presses mécaniques et manuelles en 1893. Ces presses font travailler "250 hommes et enfants". Le livre est ensuite relié dans trois ateliers "irréprochables au point de vue de l'aménagement et du confortable" qui emploient "520 hommes, femmes et enfants". Le livre terminé séjourne dans de vastes magasins qui peuvent contenir "plus de 7 millions de volumes" ! 50 employés travaillent à la vente et à la l'expédition.
Ce sont ainsi en 1893 près de 820 personnes qui reçoivent annuellement plus de 850.000 francs de salaires (soit un salaire annuel moyen d'environ 1.000 francs). On nous explique ensuite que les salaires sont répartis suivant le travail de chacun, soit aux pièces, soit à la journée. "On estime que le salaire moyen d'un homme chez MM. Mame peut être évalué à 5 francs par jour et celui d'une femme à 2 francs (les inégalités homme-femme n'échappent pas à la maison Mame...). On nous précise : "Sans que la journée de travail n'excède jamais onze heures." La maison Mame s’enorgueillit de ne pas faire connaitre le chômage à ses ouvriers, ni les "veillées" (je pense qu'il s'agit du travail de nuit).
La brochure insiste ensuite sur les conditions d'hygiène des ateliers. La maison Mame a remplacé les anciennes installations à Gaz par la toute jeune fée électricité. Les ateliers sont chauffés en hiver. L'installation de deux nouvelles machines d'une force de 100 chevaux, permet alors l'alimentation des outils, des machines. Il y a dans les divers ateliers près de 1.000 lampes à incandescence !
La cité ouvrière est décrite en détail. "La situation de la maison (Mame) au centre d'une ville (Tours) ne permet pas de donner aux ouvriers la gratuité des logements (pourquoi ? je ne sais pas...) Il a donc été contruit une cité où 62 familles sont logées dans des habitations complètement séparées entre elles, ayant chacune leur petit jardin, et disposées en quadrilatère autour d'un vaste square planté d'arbres, qui sert de promenade commune à tous les locataires. Le prix des loyers varie donc de 156 francs à 237 francs (par an).
On nous parle ensuite de la Caisse de participation et de prévoyance. M. Mame verse chaque 1er janvier une somme ainsi calculée : 1. pour les employés de la librairie, à 3 francs par mille sur le montant des ventes effectuées par la maison pendant l'année précédente. 2. pour les ouvriers et employés à la reliure, à 25 francs par mille sur le chiffre de la production. 3. pour les ouvriers et employés de l'imprimerie, à 13,50 francs par mille sur le chiffre de la production. M. Mame avait mis en place l'intéressement aux bénéfices avant l'heure ! Cette caisse de participation et de prévoyance coûte 45.000 francs par an à la maison Mame.
Les fondations diverses. La maison Mame a soutenu la création d'écoles dans la ville de Tours avec instruction gratuite pour les enfants des ouvriers. Des crèches, des asiles ont été fondés. Les femmes peuvent déposer leurs enfants pendant leurs heures de travail à l'atelier. Fondation d'une boulangerie coopérative. Une "dotation Mame" a été mise en place afin d'assurer les soins médicaux et l'achat des médicaments pour les enfants des ouvriers et aux ouvrières (quid des ouvriers ? ...) Ce secours mutuel coûte environ 10.000 francs à la maison Mame chaque année.
Tout parait ainsi idyllique à souhait. Pas de grèves, pas de chomâge. Les ouvriers ou employés ont le plus souvent plus de 20 ans de service dans la maison. Plusieurs sont là depuis 40 ans ! Pas de contestation entre patrons et ouvriers sur la question des salaires.
"L'intempérance n'est pas supportée dans la maison Mame, mais punie du renvoi, et la plus attentive surveillance est apportée à la tenue morale des ateliers. Le repos du dimanche est rigoureusement observé, et la fête du lundi y est inconnue (?? - si quelqu'un sait ce qu'est "la fête du lundi ??).
On trouve à la fin 2 tableaux donnant les salaires annuels ainsi que le montant des retraites pour les diverses catégories d'ouvriers. On y apprend ainsi qu'un employé gagne 1.200 francs à 21 ans, 1.800 francs à 26 ans, 2.400 ou 3.000 francs à 31 ans. La retraite pour les ouvriers est aussi détaillée. Un ouvrier gagne 4 francs par jour à 21 ans (embauche), 5 francs à partir de 26 ans. (voir les deux tableaux ci-dessous).
Voilà ce que nous apprend cette mince et fragile plaquette. Je ne sais pas si une histoire de la maison Mame a été faite, je vais chercher à le savoir. J'ai lu il y a quelques temps l'histoire de deux autres maisons d'édition : Louis Hachette et Michel Lévy. Passionnant ! Je vous invite à les lire.
Bonnes soirée,
Bertrand Bibliomane moderne