mercredi 27 avril 2011

La devinette du Bibliomane moderne ou le livre au poids ! (suite). La Sainte Bible illustrée par Gustave Doré et publiée par Alfred Mame, Tours (1866)




Il n'aura pas fallut longtemps au plus perspicaces pour reconnaître dans ma devinette La Sainte Bible illustrée par les dessins de Gustave Doré gravés sur bois par les meilleurs artistes et publiée par la maison Alfred Mame, à Tours, en 1866. Il s'agit de l'un des plus monumentaux ouvrages de cette époque, et de l'un des plus beaux aussi. Le prochain billet du Bibliomane sera consacré à ce monstre éditorial. En attendant, je vous laisse admirer les reliures de luxe que la maison Mame a conçue pour un petit nombre d'exemplaires. La reliure n'est pas signée et pourtant elle sort sans aucun doute des ateliers de la maison Mame à Tours. On peut donc appeler cela une "reliure éditeur" (de luxe...). Je n'ai pas encore réussi à trouver suffisamment d'informations sur le décor de cette reliure pour vous en dire plus. Il semblerait que l'inspiration évidente vienne de l’Égypte antique, sans doute liée à l'histoire de l'Ancien Testament et notamment à celle de Moïse.

Les volumes mesurent 43 x 32 cm et pèsent comme je l'ai dis hier près de 17 kilogrammes. Le tirage est sur papier vélin blanc satiné, plus épais pour ce qui est du tirage des gravures. Je ne rentre pas pour le moment dans le détail des différents papiers qui ont été utilisés pour l'impression de cette Bible. Les reliures sont en plein maroquin rouge, de très belle qualité. La dorure est très bien posée et finement exécutée. Nous en reparlerons. Les tranches de ces deux gigantesques et très lourds volumes sont dorées sur marbrure.



Je vous laisse admirer. Le prix de vente de ces deux volumes en 1866 était de 200 francs or brochés. Je ne sais pas le prix de la reliure pour ces deux volumes. Je vais essayer de trouver une référence.

PS : concernant le décor de la reliure, plats et dos, malgré la complexité des filets, je précise qu'il s'agit bien d'un décor fait à main levée, à la roulette, et qu'il ne s'agit en aucun cas d'une plaque comme on pourrait le croire. La jonction des filets dorés présente suffisamment de points de minimes imperfections pour s'en convaincre. Seuls les motifs des cobras et des ailes sont des fers entiers. Le dos des volumes, que vous ne voyez pas ici, est fait d'un jeu de filets enchevêtrés, fait également à la roulette à main levée. L'ensemble est très harmonieux.

Bonne journée,
Bertrand Bibliomane moderne

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