mardi 23 mars 2010

Mark Severin (1906-1987) au service de l'ex libris érotique.




Mark Severin n'était pas seulement le grand artiste que l'on connait mais était aussi un homme fort cultivé, très raffiné et collectionneur, lorsqu'il en avait le temps . Je ne m'attarderai pas sur sa biographie ni sur son œuvre picturale, d'autres l'ont fait prolifiquement et lyriquement, avant moi, avec un enthousiasme bien justifié. J'aborderai simplement le thème de l'ex-lbris et plus précisément celui qui touche à l'idéalisation de la femme et au domaine de l'ex-libris eroticis.

Certes, je vous propose de découvrir, à travers toutes ces images, le monde du boudoir, du cabinet feutré, portes closes et rideaux tirés, du collectionneur d'ex-libris galants et érotiques. Si l'artiste, dès son adolescence, s'essaya d'abord à la gravure sur bois, ses premiers ex-libris sont modestes et techniquement frustes, Mark Severin après un long chemin, arrivera au point de la quasi-perfection et sera recherché par les fins connaisseurs et collectionneurs.

J'ouvre une petite parenthèse pour signaler que le créateur d'ex-libris procure au bibliophile une œuvre dont le tirage sera non seulement limité, surtout s'il s'agit d'un cuivre original (ce qui est rare est cher !), mais sera aussi très personnalisé. Ainsi, tel passionné de l'héraldique, de la nature souhaitera que son nom soit associé à un emblème, un paysage, un arbre, que sais-je, et, ce n'est pas mon cas ; tel autre sera, et je le comprends parfaitement bien, sera préoccupé par la femme et désirera que son nom, ou ses initiales, soient les témoins attentifs d'un très charnel enlacement !



Dans cette voie, Mark Severin, qui a abordé tous les thèmes, a satisfait aux exigences de nombreux collectionneurs cosmopolites et même aux plus difficiles ! J'éviterai de faire une psychanalyse du comportement, des goûts et des choix des demandeurs et commanditaires de ces ravissantes vignettes mais je dirai que personnellement, en ce qui me concerne, j'ai toujours donné priorité aux phantasmes propres des artistes dans la réalisation de mes ex-libris personnels et qu'en général, j'ai toujours été satisfait par ma manière de procéder. En effet, des impositions de toutes sortes à l'artiste nuiraient infailliblement à la qualité de l'œuvre réalisée ; surtout si le futur acquéreur est narcissique, mégalomaniaque !

Je n'ai donc aucune honte à avouer que la rédaction de ce court article n'est qu'un prétexte pour mieux faire connaitre les satanées petites bonnes femmes de Mark Severin !



A signaler, cependant que les articles wickipédiens ou googliens, sur internet, ne sont pas à dédaigner et je terminerai en citant ce remarquable ouvrage monographique : Mark Severin, graphiste, Éditions de la Dyle, 1993, grand in-4° de 216 pages abondamment illustré. Ce livre contient, notemment des articles de différents auteurs dont celui de Thomas Owen "Severin, sa vie, son oeuvre et sa pensée", celui de David Chambers "Severin, the book illustrations" ; les articles d'André Gastmans "Severin en couleurs" et "Severin le graveur sur cuivre", ainsi que d'autres articles dont celui d'Antoine Rousseau, grand collectionneur d'ex-libris, devant l'éternel ( sa collection renfermait plus de 50.000 pièces!) qui a dressé une liste complète, annuelle et descriptive des 492 ex-libris que ce remarquable artiste réalisa jusqu'à la fin de sa vie avec la même dextérité et le même élan passionnel.



Un album Picasa est à la disposition d'un public averti ICI avec un peu plus de 130 Ex Libris par Mark Severin.

Voici ci-dessous une lettre autographe de Mark Severin.



Bonne journée,
Le Vicomte Kouyakov

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