mercredi 27 mai 2009

Invitation à la réflexion autour de la prétention des beaux livres et de la prétention des bibliophiles.



Orgueil du livre ?
Prétention du bibliophile ?



Bonsoir,
pris par le temps en cette fin de journée, je n'ai pas le temps matériel de vous livrer un article conséquent que je j'avais prévu et que j'essaierai de vous donner demain.

Le message de ce soir sera plutôt une invitation à la réflexion autour d'un sujet qu'un interlocuteur m'a suggéré lors d'une conversation ces derniers jours.

Nous parlions livres (pour changer) et voici ce qu'on m'a dit :

"Vous savez, je n'aime pas les livres prétentieux. Une reliure simple, bien exécutée et dépourvue d'ornements ostentatoires me convient parfaitement. Inutile ces artifices de dorures et autres fioritures qui flattent l'œil et surtout l'ego du propriétaire "momentané" de ce genre de livres qui en "jettent". D'ailleurs ma préférence va aux volumes brochés, tels que parus. Évidemment en bon état, le dos solide et la couture des cahiers en bon état. Un livre à lire en quelque sorte. Pur. Sans artifices."

Et là j'ai tout de suite pensé qu'il n'avait pas forcément tort. Et je vous laisse réfléchir là-dessus. Votre grain de sel ou de poivre sera utile à tous ceux qui nous lisent ici, et qui se posent la question de savoir ce qui est "bien" en matière de bibliophilie, reliure ? brochage d'époque ? reliures jansénistes (simples) ? Reliures richement ornées ? Où est l'orgeuil ? la prétention ? Est-elle du bibliophile ou du livre ? A vous de réagir.

Pour vous mettre le pied à l'étrier de la réflexion bibliomaniaque, voici ce qu'écrivait Henri Pollès (1) :

"Que j'aime, que j'aurai aimé les reliures ! Puisqu'elles recouvrent (...) cette chose sacrée, le livre. Quel plaisir d'admirer une belle reliure : d'abord on la caresse des yeux et puis ne ne résiste pas à caresser des doigts la peau et les ors"

Bonne soirée,
Bertrand

(1) C'est au coeur de l'ancienne ville épiscopale du Tréguier (Côtes-d'Armor) qu'Henri Pollès naquit le 13 juillet 1909. Il était le fils aîné de Charles Pollès, capitaine au long-cours, et d'Eugénie Rosalie Lalauze, son épouse. Il descendait du côté paternel d'une lignée de cultivateurs de Plouëzec, dont le nom exact est Le Pollès, et du côté maternel d'une famille d'artisans originaire de Bégard et fixée à Tréguier. Henri Pollès restera toute sa vie très marqué par la Bretagne, dont il aimait à parler la langue. Sa ville natale lui inspirera ses meilleures pages. Site internet qui lui est consacré. http://www.bm-rennes.fr/accueil/henripolles/polles.htm Hommage lui soit rendu ici.

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