Le Bibliomane moderne n’arrivait pas à trouver le sommeil hier soir tard, alors il a vagabondé sur le net à la recherche de quelques livres rares, de quelques belles reliures, de quelque édition originale obscure peu connue et intrigante à souhait, bref, le Bibliomane moderne commençait à se perdre dans les méandres de la toile. Quand, tout à coup, au détour d’un mot clé Google-isé avec soin, il fut projeté sans ménagement sur un site au design, comment dire, tout simplement superbe. Le site d’une librairie, une grande librairie même, si ce n’est la plus grande, au moins une des plus prestigieuses librairies. Une librairie d’outre atlantique. Même si je tairai ici son nom par pudeur, je pense que nombreux seront les lecteurs capables de la reconnaitre. Pour tout vous dire, j’ai passé plus d’une heure sur le site de cette libraire, épluchant minutieusement, menu après menu, catalogues après catalogues, vidéos après vidéos. J’en suis ressorti sonné ! Je m’explique.
De ce que j’ai vu hier soir (ou plutôt ce matin très tôt, en effet j’ai fini ma visite vers les 2h30), je n’en reviens toujours pas. Cette librairie a été fondée en 1973 à Philadelphie par un couple d’américains (j’avais 2 ans, j’étais donc d’office hors jeu à cette époque). En 1989 ils ouvrent leur première « gallery » à New York. 10 ans plus tard, en 1999, la galerie de New York est transférée sur la très select Madison Avenue. Enfin, en 2008, enfin, ils ouvrent une troisième galerie de livres rares à Las Vegas.
Que propose cette prestigieuse librairie à ses clients bibliophiles ? La librairie propose un vaste choix de livres rares dans tous les thèmes ou presque : Americana, Art, Architecture & Design, Autographs & Signed Books, Children’s Books, Fine Bindings, History, Literature, Music, Photography, Religion, Science, Medicine & Natural History, Sport & Leisure, Travel & Exploration. Voici quelques exemples de livres proposés actuellement sur leur site :
BOUND FOR THE FUTURE LOUIS XVI WITH HIS COAT OF ARMS
FRENCH ALMANAC. Almanach Royal, Annee Bissextile 1772. Paris, 1772. 1772 Royal Almanac, bound for Louis XVI dauphin two years before he would inherit the throne of France, in a lovely binding designed by the royal bookbinder Pierre-Paul Dubuisson. $25,000.
EXTREMELY RARE PRESENTATION COPY OF RAVENNA, INSCRIBED BY OSCAR WILDE
WILDE, Oscar. Ravenna. Oxford, 1878. Rare first edition, presentation copy, of Oscar Wilde’s first book, one of only 168 copies published, inscribed by Wilde across the front wrapper: “E.B. Benson with best wishes from the author.” $22,000.
“WHOM HAVE YOU BEEN SENT OVER TO KILL HERE, MR. BOND?”
FLEMING, Ian. Live and Let Die. London, 1954. Scarce first edition of Fleming’s second James Bond novel, “full of pace, incident and color” (Lycett, 238)—in which 007 investigates an underworld voodoo leader who is suspected of selling 17th century gold coins to finance Soviet spy operations in America—in the rare first-issue dust jacket. $30,000.
THE VERY RARE FIRST BOOK ILLUSTRATED BY BEATRIX POTTER
(POTTER, Beatrix) WEATHERLY, Frederic E. Happy Pair. London, 1890. First and only edition of a true children’s rarity: the first book illustrated by Beatrix Potter, one of the most elusive of all her works, known in only a very few copies (estimated as few as ten, although to our knowledge no formal census exists). With six lovely chromolithographed illustrations, each signed H.B.P. in the stone, and cover designs, all by Potter. A charming copy and an inestimable addition to any collection of children’s literature. $30,000.
Quelques ouvrages aussi plus … conséquents dirons-nous :
“THE MOST FAMOUS AND INFLUENTIAL AMERICAN POLITICAL WORK”
(HAMILTON, Alexander; MADISON, James; JAY, John). Federalist. New York, 1788. Two volumes bound in one. First edition of The Federalist, one of the rarest and most significant books in American political history, which “exerted a powerful influence in procuring the adoption of the Federal Constitution.” An exceptional copy in full contemporary sheep. $260,000.
“YOU HAVE ALWAYS LOVED YOUR SON AND THINGS WITH US ALWAYS WILL BE WELL…”
LONDON, Jack. The Call of the Wild. New York and London, 1903. First edition, first printing, of one of the most desirable copies in American literature, inscribed from Jack London to his mother within four days of publication, one of the earliest known inscriptions: “Dear Mother, You have always loved your son, and things with us always will be well. Jack. July 22, 1903,” in scarce original dust jacket. $125,000.
“INCOMPARABLY THE MOST IMPORTANT WORK IN THE ENGLISH LANGUAGE”
SHAKESPEARE, William. Comedies, Histories, and Tragedies. London, 1685. Rare 1685 Fourth Folio of Shakespeare’s plays, first issue, with the engraved frontispiece portrait of Shakespeare by Droeshout, the ten-line poem by Ben Jonson and John Milton’s first poem. The folios are “incomparably the most important work in the English language” (William A. Jackson). Because of their incalculable impact on the language, thought and literature of our world, they are among the most desirable of all English language books, the prizes of any collection. Handsomely bound by Maltby of Oxford. $225,000.
“ONE OF THE FINEST ORNITHOLOGICAL WORKS EVER PRINTED,” WITH 500 HAND-COLORED PLATES AND AUDUBON’S AUTOGRAPH TIPPED IN
AUDUBON, John James. The Birds of America. New York, 1861. Seven volumes. Lockwood Audubon, an early octavo edition, containing 500 superb tinted and hand-colored lithographic plates, with numerous in-text anatomical wood-engravings, with an inscription by Audubon tipped to the front pastedown: “I remain yours truly & sincerely attached, John J. Audubon.” In publisher’s full morocco bindings. $60,000.
Je vois bien que vous êtes dans le même état mental que j’étais cette nuit… vous voyez des zéros partout ! Et c’est légitime que la tête vous tourne. Evidemment, tous les livres mentionnés ci-dessus sont rares, des livres importants, aucun doute là-dessus. Mais tout de même ! "FLEMING, Ian. Live and Let Die. London, 1954. Scarce first edition of Fleming’s second James Bond novel" $30.000 … tout de meme ! Je sais bien que le dollar n’est plus ce qu’il était et que $30.000 dollars ne valent plus que 21.800 euros …
Alors ? Alors quoi me direz-vous ? Où est le problème ? Le problème, s’il en est un, et ce n’est pas certain (il était tard… j’ai pu rêver tout cela en fait… si cela se trouve tout ce que je vous raconte n'existe pas), c’est que je ne comprends pas ce qui me retient de mettre en vente le livre ci-dessous aux conditions suivantes :
Oui je sais ! Je vous entend d’ici ! Frédéric Dard “of one of the most desirable copies in French literature” hein … ok … mais quand meme … pourquoi pas … Et puis regardez l’exemplaire présenté de ce magnifique San-Antonio : "original dust jacket" !! "as new" !!! Non vraiment je ne vois pas ce qui m'empêcherait ...
Allez je vous aide. Lorsque « les vacances de Bérurier » est à l’état proche du neuf en premier tirage, il vous faudra compter débourser la somme faramineuse de 10 à 30 euros pour l’acquérir. Si l’ouvrage contient une dédicace du maître lui-même, comptez entre 90 et 120 euros, peut-être un peu plus. Alors ? où est le problème me direz-vous ? Comment oser comparer une EO en first printing first issue d’Ernest Hemingway avec ce pauvre Frédéric Dard « so franchouillard ! » C’est sûr, vu comme ça, je m’incline.
Bon, vous l’aurez compris, hier soir, à la vue de tous ces zéros accumulés à la suite de notices mirifiques démontrant les vertus de la dust jacket et du first issue, j’étais comme on dit tout tourneboulé. Pour tout vous dire, allongé dans mon lit comme un moribond à l’agonie bibliopolesque, j’en étais même, c’est vous dire, à me demander si ce matin je n’allais pas jeter à la poubelle tout bonnement l’ensemble de mes maroquins du XIXe siècle et autres éditions originales franchouillardes du XVIIIe siècle en joli veau de l’époque. Oui ! Vraiment, j’étais à deux doigts de l'autodafé ! Je me disais qu’avec notre bibliophile « de la vieille Europe décadente » nous étions au bord du gouffre, que l’avenir était là, de l’autre côté de l’atlantique, dans des galeries des mille et une nuits, entre chez Chanel et chez Vuitton, proposer des « livres de vent », faire rêver les occupants des limousines. Les libraires français se tirent une balle dans le pied en proposant du « ringard », il nous fait être « fashion ». Mais voilà, n’est pas fashion qui veut ! Alors la question reste en suspend, et mes livres ne seront ni brûlés sur l’hôtel du « flan international » ni lacérés sous prétexte qu’on risquerait de les trouver « tartes ». Heureusement, je me suis resaisi !
Alors ? Alors … Alors ! Alors il va bien falloir continuer, s’adapter, évoluer. La seule chose qu’on ne sait pas, c’est qui a raison. Et comme il faut raison garder, disons que je vais poursuivre dans ma voie en espérant bien à un revirement rapide des esprits … avant que ce ne soit trop tard. Mais trop tard pour qui au fait ? On ne sait pas…
Vous aurez compris que ce billet est volontairement provocateur, interrogatif et introspectif. Si vous aussi, bibliophile ou libraire, vous vous interrogez sur ces questions fondamentales (pour nous au moins), vos contributions sont les bienvenues. Americans are welcome !
Bonne soirée,
Bertrand Bibliomane moderne
De ce que j’ai vu hier soir (ou plutôt ce matin très tôt, en effet j’ai fini ma visite vers les 2h30), je n’en reviens toujours pas. Cette librairie a été fondée en 1973 à Philadelphie par un couple d’américains (j’avais 2 ans, j’étais donc d’office hors jeu à cette époque). En 1989 ils ouvrent leur première « gallery » à New York. 10 ans plus tard, en 1999, la galerie de New York est transférée sur la très select Madison Avenue. Enfin, en 2008, enfin, ils ouvrent une troisième galerie de livres rares à Las Vegas.
Que propose cette prestigieuse librairie à ses clients bibliophiles ? La librairie propose un vaste choix de livres rares dans tous les thèmes ou presque : Americana, Art, Architecture & Design, Autographs & Signed Books, Children’s Books, Fine Bindings, History, Literature, Music, Photography, Religion, Science, Medicine & Natural History, Sport & Leisure, Travel & Exploration. Voici quelques exemples de livres proposés actuellement sur leur site :
BOUND FOR THE FUTURE LOUIS XVI WITH HIS COAT OF ARMS
FRENCH ALMANAC. Almanach Royal, Annee Bissextile 1772. Paris, 1772. 1772 Royal Almanac, bound for Louis XVI dauphin two years before he would inherit the throne of France, in a lovely binding designed by the royal bookbinder Pierre-Paul Dubuisson. $25,000.
EXTREMELY RARE PRESENTATION COPY OF RAVENNA, INSCRIBED BY OSCAR WILDE
WILDE, Oscar. Ravenna. Oxford, 1878. Rare first edition, presentation copy, of Oscar Wilde’s first book, one of only 168 copies published, inscribed by Wilde across the front wrapper: “E.B. Benson with best wishes from the author.” $22,000.
“WHOM HAVE YOU BEEN SENT OVER TO KILL HERE, MR. BOND?”
FLEMING, Ian. Live and Let Die. London, 1954. Scarce first edition of Fleming’s second James Bond novel, “full of pace, incident and color” (Lycett, 238)—in which 007 investigates an underworld voodoo leader who is suspected of selling 17th century gold coins to finance Soviet spy operations in America—in the rare first-issue dust jacket. $30,000.
THE VERY RARE FIRST BOOK ILLUSTRATED BY BEATRIX POTTER
(POTTER, Beatrix) WEATHERLY, Frederic E. Happy Pair. London, 1890. First and only edition of a true children’s rarity: the first book illustrated by Beatrix Potter, one of the most elusive of all her works, known in only a very few copies (estimated as few as ten, although to our knowledge no formal census exists). With six lovely chromolithographed illustrations, each signed H.B.P. in the stone, and cover designs, all by Potter. A charming copy and an inestimable addition to any collection of children’s literature. $30,000.
Quelques ouvrages aussi plus … conséquents dirons-nous :
“THE MOST FAMOUS AND INFLUENTIAL AMERICAN POLITICAL WORK”
(HAMILTON, Alexander; MADISON, James; JAY, John). Federalist. New York, 1788. Two volumes bound in one. First edition of The Federalist, one of the rarest and most significant books in American political history, which “exerted a powerful influence in procuring the adoption of the Federal Constitution.” An exceptional copy in full contemporary sheep. $260,000.
“YOU HAVE ALWAYS LOVED YOUR SON AND THINGS WITH US ALWAYS WILL BE WELL…”
LONDON, Jack. The Call of the Wild. New York and London, 1903. First edition, first printing, of one of the most desirable copies in American literature, inscribed from Jack London to his mother within four days of publication, one of the earliest known inscriptions: “Dear Mother, You have always loved your son, and things with us always will be well. Jack. July 22, 1903,” in scarce original dust jacket. $125,000.
“INCOMPARABLY THE MOST IMPORTANT WORK IN THE ENGLISH LANGUAGE”
SHAKESPEARE, William. Comedies, Histories, and Tragedies. London, 1685. Rare 1685 Fourth Folio of Shakespeare’s plays, first issue, with the engraved frontispiece portrait of Shakespeare by Droeshout, the ten-line poem by Ben Jonson and John Milton’s first poem. The folios are “incomparably the most important work in the English language” (William A. Jackson). Because of their incalculable impact on the language, thought and literature of our world, they are among the most desirable of all English language books, the prizes of any collection. Handsomely bound by Maltby of Oxford. $225,000.
“ONE OF THE FINEST ORNITHOLOGICAL WORKS EVER PRINTED,” WITH 500 HAND-COLORED PLATES AND AUDUBON’S AUTOGRAPH TIPPED IN
AUDUBON, John James. The Birds of America. New York, 1861. Seven volumes. Lockwood Audubon, an early octavo edition, containing 500 superb tinted and hand-colored lithographic plates, with numerous in-text anatomical wood-engravings, with an inscription by Audubon tipped to the front pastedown: “I remain yours truly & sincerely attached, John J. Audubon.” In publisher’s full morocco bindings. $60,000.
Je vois bien que vous êtes dans le même état mental que j’étais cette nuit… vous voyez des zéros partout ! Et c’est légitime que la tête vous tourne. Evidemment, tous les livres mentionnés ci-dessus sont rares, des livres importants, aucun doute là-dessus. Mais tout de même ! "FLEMING, Ian. Live and Let Die. London, 1954. Scarce first edition of Fleming’s second James Bond novel" $30.000 … tout de meme ! Je sais bien que le dollar n’est plus ce qu’il était et que $30.000 dollars ne valent plus que 21.800 euros …
Alors ? Alors quoi me direz-vous ? Où est le problème ? Le problème, s’il en est un, et ce n’est pas certain (il était tard… j’ai pu rêver tout cela en fait… si cela se trouve tout ce que je vous raconte n'existe pas), c’est que je ne comprends pas ce qui me retient de mettre en vente le livre ci-dessous aux conditions suivantes :
SAN-ANTONIO [Alias Frédéric DARD].
Les vacances de Bérurier ou la croisière du “Mer d’Alors”.
Illustrations de Dubout. Editions Fleuve Noir.
Paris. Achevé d’imprimer le 17 avril 1969.
First edition, first printing, of one of the most desirable copies in French literature, inscribed from Frédéric Dard to …
$30.000
Illustrations de Dubout. Editions Fleuve Noir.
Paris. Achevé d’imprimer le 17 avril 1969.
First edition, first printing, of one of the most desirable copies in French literature, inscribed from Frédéric Dard to …
$30.000
Oui je sais ! Je vous entend d’ici ! Frédéric Dard “of one of the most desirable copies in French literature” hein … ok … mais quand meme … pourquoi pas … Et puis regardez l’exemplaire présenté de ce magnifique San-Antonio : "original dust jacket" !! "as new" !!! Non vraiment je ne vois pas ce qui m'empêcherait ...
Allez je vous aide. Lorsque « les vacances de Bérurier » est à l’état proche du neuf en premier tirage, il vous faudra compter débourser la somme faramineuse de 10 à 30 euros pour l’acquérir. Si l’ouvrage contient une dédicace du maître lui-même, comptez entre 90 et 120 euros, peut-être un peu plus. Alors ? où est le problème me direz-vous ? Comment oser comparer une EO en first printing first issue d’Ernest Hemingway avec ce pauvre Frédéric Dard « so franchouillard ! » C’est sûr, vu comme ça, je m’incline.
Bon, vous l’aurez compris, hier soir, à la vue de tous ces zéros accumulés à la suite de notices mirifiques démontrant les vertus de la dust jacket et du first issue, j’étais comme on dit tout tourneboulé. Pour tout vous dire, allongé dans mon lit comme un moribond à l’agonie bibliopolesque, j’en étais même, c’est vous dire, à me demander si ce matin je n’allais pas jeter à la poubelle tout bonnement l’ensemble de mes maroquins du XIXe siècle et autres éditions originales franchouillardes du XVIIIe siècle en joli veau de l’époque. Oui ! Vraiment, j’étais à deux doigts de l'autodafé ! Je me disais qu’avec notre bibliophile « de la vieille Europe décadente » nous étions au bord du gouffre, que l’avenir était là, de l’autre côté de l’atlantique, dans des galeries des mille et une nuits, entre chez Chanel et chez Vuitton, proposer des « livres de vent », faire rêver les occupants des limousines. Les libraires français se tirent une balle dans le pied en proposant du « ringard », il nous fait être « fashion ». Mais voilà, n’est pas fashion qui veut ! Alors la question reste en suspend, et mes livres ne seront ni brûlés sur l’hôtel du « flan international » ni lacérés sous prétexte qu’on risquerait de les trouver « tartes ». Heureusement, je me suis resaisi !
Alors ? Alors … Alors ! Alors il va bien falloir continuer, s’adapter, évoluer. La seule chose qu’on ne sait pas, c’est qui a raison. Et comme il faut raison garder, disons que je vais poursuivre dans ma voie en espérant bien à un revirement rapide des esprits … avant que ce ne soit trop tard. Mais trop tard pour qui au fait ? On ne sait pas…
Vous aurez compris que ce billet est volontairement provocateur, interrogatif et introspectif. Si vous aussi, bibliophile ou libraire, vous vous interrogez sur ces questions fondamentales (pour nous au moins), vos contributions sont les bienvenues. Americans are welcome !
Bonne soirée,
Bertrand Bibliomane moderne
(*) Toucheboeuf est le nom d'un charmant petit hameau près de chez moi où j'aurais pu m'installer comme ailleurs (mais il n'y avait pas l'ADSL...) Par chez nous ça se prononce [touchebeu]. J'aurais d'ailleurs pu tout aussi bien vouloir m'installer libraire à Moncuq (Lot) ou à Glandage (Drôme) ... il me plaisait bien d'ailleurs ce dernier... Mais tout de même Las Vegas ... c'est la classe ! (mais on n'a pas ça chez nous ... sorry !)