De quoi apporter de l'eau au moulin de RAOUL et de l'ANONYME anonyme.
Un livre scientifique ou pseudo-scientifique dans sa couverture d'attente en papier dominoté avec des témoins de plusieurs centimètres doit-il passer par le lit de Procuste d'un relieur du XXIe siècle, se voir tondu au bol et revêtu d'une parure en maroquin somptueux avec force fleurons dorés et armes assorties ? Et pourquoi pas avec toutes tranches dorées à l'or fin 24 carats, au point de le faire ressembler à certaines publications contemporaines que je ne nommerai pas.
Qui aurait cette audace ou plutôt ce triste courage ? Pas moi !
Voici donc la petite histoire de l'intervention minimale subie par l'ouvrage du Sieur Massière qui osa contester les travaux et théories de l'illustre Isaac Newton.
La comparaison des photos "avant-après" montre que l'objet n'a subi aucun outrage irréversible lors des opérations décrites ci-après.
- Le papier de couverture était collé sur les premières feuilles blanches, nettement plus courtes, ce qui a conduit à sa dégradation sur les bords de gouttière, mais quasiment sans perte. J'ai collé des bandes de papier ancien au revers des feuilles blanches et les fragments du papier dominoté sur les dites bandes.
- En scannant les couvertures, j'ai pu imprimer quelques minimes fragments qui manquaient au niveau des coins et restituer ainsi la continuité du décor. Idem pour le haut du dos entièrement disparu.
- Tous ces collages ont été effectués à la Klucel en solution concentrée dans l'éthanol : collage parfaitement réversible et qui ne "mouille" pas le papier. La même colle a également servi à restituer, de manière invisible, un peu de rigidité aux coins flapis des premières et dernières pages.
Le résultat me paraît tout à fait satisfaisant et j'aurai pu en rester là. Mais après quelque temps de réflexion je me suis néanmoins décidé à confectionner un coffret de protection. J'ai même poussé le luxe, sans doute discutable, jusqu'à réaliser une boîte fenestrée, chose que je n'avais jamais faite auparavant.
Je soumets cette excentricité aux lecteurs du Blog et sollicite leurs avis. J'ajoute que la boîte de protection présente l'insigne avantage de n'infliger aucun dol au livre lui-même et de pouvoir être variée à l'infini.
Qu'y a-t-il de plus beau qu'une belle chose : la ruine d'une belle chose [Auguste Rodin].
Bonne journée,
René de BLC
Un livre scientifique ou pseudo-scientifique dans sa couverture d'attente en papier dominoté avec des témoins de plusieurs centimètres doit-il passer par le lit de Procuste d'un relieur du XXIe siècle, se voir tondu au bol et revêtu d'une parure en maroquin somptueux avec force fleurons dorés et armes assorties ? Et pourquoi pas avec toutes tranches dorées à l'or fin 24 carats, au point de le faire ressembler à certaines publications contemporaines que je ne nommerai pas.
Qui aurait cette audace ou plutôt ce triste courage ? Pas moi !
Voici donc la petite histoire de l'intervention minimale subie par l'ouvrage du Sieur Massière qui osa contester les travaux et théories de l'illustre Isaac Newton.
La comparaison des photos "avant-après" montre que l'objet n'a subi aucun outrage irréversible lors des opérations décrites ci-après.
- Le papier de couverture était collé sur les premières feuilles blanches, nettement plus courtes, ce qui a conduit à sa dégradation sur les bords de gouttière, mais quasiment sans perte. J'ai collé des bandes de papier ancien au revers des feuilles blanches et les fragments du papier dominoté sur les dites bandes.
- En scannant les couvertures, j'ai pu imprimer quelques minimes fragments qui manquaient au niveau des coins et restituer ainsi la continuité du décor. Idem pour le haut du dos entièrement disparu.
- Tous ces collages ont été effectués à la Klucel en solution concentrée dans l'éthanol : collage parfaitement réversible et qui ne "mouille" pas le papier. La même colle a également servi à restituer, de manière invisible, un peu de rigidité aux coins flapis des premières et dernières pages.
Le résultat me paraît tout à fait satisfaisant et j'aurai pu en rester là. Mais après quelque temps de réflexion je me suis néanmoins décidé à confectionner un coffret de protection. J'ai même poussé le luxe, sans doute discutable, jusqu'à réaliser une boîte fenestrée, chose que je n'avais jamais faite auparavant.
Je soumets cette excentricité aux lecteurs du Blog et sollicite leurs avis. J'ajoute que la boîte de protection présente l'insigne avantage de n'infliger aucun dol au livre lui-même et de pouvoir être variée à l'infini.
Qu'y a-t-il de plus beau qu'une belle chose : la ruine d'une belle chose [Auguste Rodin].
Bonne journée,
René de BLC