mardi 25 août 2009

Un candidat à l'Académie des Oubliés, Dédaignés et Insignifiants... qui est une candidate !







Bonjour

Je présente mon candidat, qui est une candidate, dans la catégorie Obscur (voir ci-dessous sa biographie) et Oublié (pour l'oubli dans lequel elle est tombée, malgré son poème "précurseur" sur les Alpes dauphinoises). Il s'agit de Mme Laugier de Grandchamp, qui a publié un poème dans l'Almanach des Muses de 1786.

Vous me direz, elle n'est ni la première, ni la dernière ! Ce qui caractérise ce poème, c'est que c'est la première évocation littéraire d'un voyage au col du Lautaret, avec un passage au pied la Meije.

Le poème est écrit dans l'esprit du conte de Marmontel, La Bergère des Alpes.

Veuillez trouver ci-dessous la transcription du poème (format PDF).

http://www.bibliotheque-dauphinoise.com/description_route_briancon_grenoble.pdf

Sinon, pour tout savoir sur ce poème, il faut se référer à la page qui lui est consacrée sur mon site :

http://www.bibliotheque-dauphinoise.com/description_route_briancon_grenoble.html

Notice sur Mme Laugier de Grandchamp, dans : Dictionnaire historique, bibliographique et littéraire des Françaises et des étrangères naturalisées en France, connues par leurs écrits, ou par la protection qu'elles ont accordée aux gens de Lettres, depuis l'établissement de la Monarchie jusqu'à nos jour, par Fortunée Briquet, Paris, Treuttel et Würtz, 1804.

LAUGIER DE GRANDCHAMP, (Gaudin, Dame) s'est adonnée avec succès à la poésie. Ses productions ont été insérées dans différens ouvrages périodiques. Elle n'avait pas 18 ans, quand elle fit paraître, en 1783, sa charmante Épître à la Bienfaisance. Ses Contes, ses Nouvelles, soit en prose, soit en vers, sont écrits avec grâce. La lecture en est attachante. On y trouve réunis l'intérêt du sentiment et celui de la délicatesse. L'aisance et la facilité caractérisent ses Romances. Il y a un ton de mélancolie et une manière poétique dans sa Description de la route de Briançon.

Cette pièce de vers fait partie d'un Recueil de Voyages, publié en 1787, par Couret Villeneuve.

Son Discours, en vers, sur les Préjugés, a des beautés. Son Éloge, en vers, de Voltaire, a
concouru, en 1779, pour le prix proposé par l'Académie française.

A la BNF, on trouve cet ouvrage : Sur l'arrivée des cendres de Napoléon à Paris, par Mme Laugier de Grandchamp, née Gaudin. Paris, Vve Le Normant, 1841 , in-8° , 8 p. (YE-45918).

Dans les registres paroissiaux de Briançon, on ne trouve qu'un acte qui pourrait correspondre à celui de son mari mort à Briançon, si l'on interprète correctement son poème : Louis Laugier, décédé à Briançon, le 9 juillet 1784, âgé d'environ 50 ans, écuyer, Garde du Corps de Monsieur frère du roi.

Je vous laisse juge de publier cette découverte.

Bonne journée,
Jean-Marc

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