Un petit jeu d’été proposé par un certain CS qui, un jour de 1532, se prit à faire relier ensemble les œuvres d’Ausone (Bâle, Valentin Curio, 1523) et de Stace (Bâle, Henricus Petrus, 1531) en un épais volume de format portatif.
Il faisait peut-être ses délices du tour de force irrespectueux du cento nuptialis du premier et estimait le second qu’il pensait aussi chrétien, comme une légende infondée le colportait.
Il avait apparemment des idées précises sur la reliure qu’il désirait: un veau brun estampé sur ais de bois avec le nom des auteurs pour bien identifier l’ouvrage, la date en chiffres romains et un décor choisi.
Pour le premier plat, il fit estamper une Crucifixion encadrée d’une roulette mythologique aux trois déesses et leur Pâris.
Au second plat, de façon assez originale pour cette période (me semble-t-il), il opta pour le portrait en pied de son Prince. Protection donc par la Croix et le Trône, le spirituel et le temporel poussés dans la même peau.
On peut d’ailleurs se demander dans quelle mesure, ces reliures estampées ne constituaient pas par leur représentation une forme particulière d’objets destinés à la dévotion privée.
Mais là n’est pas la question du jour, bien sûr. CS, presque un-demi millénaire plus tard, nous invite à identifier son Prince en pelisse, tenant épée et écu blasonné.
Qui était-il ?
Bonne journée,
Raphaël
Il faisait peut-être ses délices du tour de force irrespectueux du cento nuptialis du premier et estimait le second qu’il pensait aussi chrétien, comme une légende infondée le colportait.
Il avait apparemment des idées précises sur la reliure qu’il désirait: un veau brun estampé sur ais de bois avec le nom des auteurs pour bien identifier l’ouvrage, la date en chiffres romains et un décor choisi.
Pour le premier plat, il fit estamper une Crucifixion encadrée d’une roulette mythologique aux trois déesses et leur Pâris.
Au second plat, de façon assez originale pour cette période (me semble-t-il), il opta pour le portrait en pied de son Prince. Protection donc par la Croix et le Trône, le spirituel et le temporel poussés dans la même peau.
On peut d’ailleurs se demander dans quelle mesure, ces reliures estampées ne constituaient pas par leur représentation une forme particulière d’objets destinés à la dévotion privée.
Mais là n’est pas la question du jour, bien sûr. CS, presque un-demi millénaire plus tard, nous invite à identifier son Prince en pelisse, tenant épée et écu blasonné.
Qui était-il ?
Bonne journée,
Raphaël