d'après les dessins de Paul Gavarni (1804-1866)
Un billet de reprise presque sans paroles. Il m'est difficile actuellement de consacrer beaucoup de temps à la rédaction de billets pour le Bibliomane moderne. J'avoue aussi cruellement manquer d'inspiration bibliophilique ces derniers temps, gageons que l'inspiration reviendra vite.
En attendant, voici quelques belles images. En général les billets consacrés à Paul Gavarni laissent les lecteurs du Bibliomane moderne assez indifférents... espérons que la beauté des dessins retiendra ici, ne serait-ce qu'un bref instant, l'attention du lecteur curieux.
En 1856, au bureau du journal Les modes parisiennes, à Paris, paraissait un grand album de gravures mises en couleurs, intitulées "Douze nouveaux travestissements par Gavarni, gravés sur acier par Portier." C'est un album de format 34,5 x 25,5 cm, composé de 12 gravures sur acier par Portier d'après les dessins de Gavarni, et mises en couleurs à la gouache et à l'aquarelle. Les gravures sont protégées par un papier fin semi-transparent. Cet album, dans son état d'origine, se présente sous une couverture de papier glacé blanc avec le titre imprimé en caractères dorés. La quatrième de couverture ainsi que le dos sont vierges.
La gravure sur acier de cette série est admirable de finesse d'exécution, tout aussi bien que le coloris à la main qui devait nécessiter habileté, précision et patience. C'est en tous points un travail d'une grande beauté. Les gravures sont tirées sur un papier vélin épais qui, dans le cas de l'exemplaire présenté ici, ne présente aucune rousseurs.
Gavarni avait déjà publié ses nouveaux travestissements en une série de 12 lithographies, du n°13 au n°24, dont les six premières furent déposées dans la Bibliographie de la France le 1er février 1832. La première série des Travestissements a paru dans La mode, peu de temps avant octobre 1830. Gavarni n'a alors pas 26 ans. Ces figures de la mode parisiennes, qu'il continuera d'esquisser et de préciser tout au long de sa carrière, font partie de ses premières armes d'illustrateur de mode dans la presse.
Ces portraits de femmes en pied, en costumes divers et variés, en robes de théâtre, robes de bal et autres, montrent bien toutes les magnificences de la mode destinée à la bourgeoisie et à la noblesse au milieu de XIXe siècle. Cet album semble assez rare, suffisamment rare pour que ce soit la seule fois en près de 20 ans que j'arrive à mettre la main dessus... il restera dans mon fond de collection Gavarni qui commence à s'étoffer gentiment... entre les dessins originaux (voir les billets du Bibliomane moderne consacrés à mes dernières trouvailles) et les ouvrages imprimés illustrés par l'artiste.
Je vous laisse admirer le travail de ces artistes, Gavarni dessinateur, Portier graveur, et celui des coloristes restés malheureusement anonymes (on sait cependant que l'impression des gravures su acier a été faite dans les ateliers de l'imprimerie Moine, rue de la montagne Sainte Geneviève, au n°29).
Bonne soirée,
Bertrand Bibliomane moderne
En attendant, voici quelques belles images. En général les billets consacrés à Paul Gavarni laissent les lecteurs du Bibliomane moderne assez indifférents... espérons que la beauté des dessins retiendra ici, ne serait-ce qu'un bref instant, l'attention du lecteur curieux.
En 1856, au bureau du journal Les modes parisiennes, à Paris, paraissait un grand album de gravures mises en couleurs, intitulées "Douze nouveaux travestissements par Gavarni, gravés sur acier par Portier." C'est un album de format 34,5 x 25,5 cm, composé de 12 gravures sur acier par Portier d'après les dessins de Gavarni, et mises en couleurs à la gouache et à l'aquarelle. Les gravures sont protégées par un papier fin semi-transparent. Cet album, dans son état d'origine, se présente sous une couverture de papier glacé blanc avec le titre imprimé en caractères dorés. La quatrième de couverture ainsi que le dos sont vierges.
La gravure sur acier de cette série est admirable de finesse d'exécution, tout aussi bien que le coloris à la main qui devait nécessiter habileté, précision et patience. C'est en tous points un travail d'une grande beauté. Les gravures sont tirées sur un papier vélin épais qui, dans le cas de l'exemplaire présenté ici, ne présente aucune rousseurs.
Gavarni avait déjà publié ses nouveaux travestissements en une série de 12 lithographies, du n°13 au n°24, dont les six premières furent déposées dans la Bibliographie de la France le 1er février 1832. La première série des Travestissements a paru dans La mode, peu de temps avant octobre 1830. Gavarni n'a alors pas 26 ans. Ces figures de la mode parisiennes, qu'il continuera d'esquisser et de préciser tout au long de sa carrière, font partie de ses premières armes d'illustrateur de mode dans la presse.
Ces portraits de femmes en pied, en costumes divers et variés, en robes de théâtre, robes de bal et autres, montrent bien toutes les magnificences de la mode destinée à la bourgeoisie et à la noblesse au milieu de XIXe siècle. Cet album semble assez rare, suffisamment rare pour que ce soit la seule fois en près de 20 ans que j'arrive à mettre la main dessus... il restera dans mon fond de collection Gavarni qui commence à s'étoffer gentiment... entre les dessins originaux (voir les billets du Bibliomane moderne consacrés à mes dernières trouvailles) et les ouvrages imprimés illustrés par l'artiste.
Je vous laisse admirer le travail de ces artistes, Gavarni dessinateur, Portier graveur, et celui des coloristes restés malheureusement anonymes (on sait cependant que l'impression des gravures su acier a été faite dans les ateliers de l'imprimerie Moine, rue de la montagne Sainte Geneviève, au n°29).
Bonne soirée,
Bertrand Bibliomane moderne