mercredi 7 novembre 2012

Un ex libris posthume : Gustave Larroumet, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, pour la librairie Dorbon Ainé, 53 ter Quai des Grands Augustins à Paris (1904). Dessiné et gravé par Albert Robida.


Etiquette Ex libris posthume Bibliothèque Gustave Larroumet
pour la Librairie Dorbon Ainé
53 ter Quai des Grands Augustins Paris
1904
70 x 53 mm


Louis Barthélemy Gustave Paul Larroumet, né à Gourdon le 22 septembre 1852 et mort à Paris VIe arr. le 25 août 1903 et inhumé à Villecresnes, est un historien d'art, écrivain et haut fonctionnaire français. Après ses études secondaires au lycée de Cahors, il semble d'abord envisager une carrière militaire, puis des études médicales, abandonnées pour raison de santé. Il est reçu à l'agrégation de grammaire en 1875. Il devient la même année professeur suppléant de rhétorique au lycée de Vendôme. Il est professeur agrégé à la fois de grammaire et de lettres, dans les lycées parisiens : collège Stanislas, Vanves et lycée Henri-IV. Il devient maître de conférence à la Sorbonne en 1884. Docteur ès-lettres et nommé professeur à la Sorbonne, il publie de nombreux ouvrages de critique d'art et de critique littéraire tels Marivaux, sa vie, son œuvre, Victor Hugo poète épique, La Comédie de Molière, L'Auteur et le milieu (1887), Racine. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1891 puis secrétaire perpétuel. Chef de cabinet du ministre de l'Instruction publique, il devient directeur de l'École des beaux-arts en 1888. Critique de théâtre au Temps, il est l'envoyé spécial du journal aux premiers Jeux olympiques de 1896. De la croisière qu'il fait à cette occasion à bord du paquebot Le Sénégal, il tire son Journal d'un voyage en Grèce et en Syrie, paru en 1898. Gustave Larroumet s'intéressa également à la photographie. Franc-maçon, il fut membre du Grand Orient de France. Il fut ami avec Cécile Sorel. Lors de guerre de 1870, alors qu'il n'a pas vingt ans, Larroumet est engagé volontaire et franc-tireur à l'armée de la Loire. Il finit la guerre comme sous-officier de Dragons et titulaire de la médaille militaire. Il fut également président d'honneur de la Société des études du Lot.

Sa bibliothèque fut vendue en 1904 par les soins de la librairie Dorbon Ainé. C'est cette dernière qui demanda à Albert Robida de dessiner et graver cette jolie étiquette ex libris posthume, collée dans tous les volumes de cette vente. Celui-ci se trouve collé sur un exemplaire du Catalogue des livres rares et curieux composant la bibliothèque de M. Sainte-Beuve (Paris, L. Potier, 1870, 2 parties in-8).

Albert Robida donne ici une jolie composition qui nous était jusque là restée inconnue.

Le cas des ex libris posthumes est assez peu commun je crois mais j'en connais au moins un autre : celui de la bibliothèque d'Henri V comte de Chambord (1820-1883) dont la bibliothèque fut rachetée tardivement en bloc par le libraire anglais Maggs Bros en 1936. Maggs Bros avait alors fait faire une petite étiquette, toute simple, qu'on trouve collée au contreplat de tous les volumes (ou presque) provenant de cette prestigieuse bibliothèque.

En connaissez-vous d'autres ?

Bonne journée,
Bertrand Bibliomane moderne

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...