Mais qui était Léon Schuck ?
Il était membre des Sociétés "Les Cent Bibliophiles" ; "Les XX" , "Le Livre contemporain" et "Le Livre d'Art".
C'est Léopold Carteret qui eut l'honneur de dresser le catalogue de sa bibliothèque pour la vente qui eut lieu en juin 1931 (à peu près à la même époque que les premières ventes Rahir).
Bibliophile il était donc, mais qui était-il ? Quel bibliophile était-il ?
"Léon Schuck naquit dans le Midi (Marseille) ; il débuta dans une carrière qu'il devait suivre avec maîtrise ; la préoccupation de ses loisirs fut de réunir des livres" nous dit Carteret dans son Trésor du bibliophile, livres illustrés 1875-1945.
Et il se plaça dès le départ parmi les novateurs. Le texte avant tout ! Durant sa longue carrière de bibliophile il va tout subordonner tous les éléments de sa bibliophile au choix des textes. Choix qu'il entendra suivre la seule inspiration de sa fantaisie et de son goût personnel. La vogue et le succès n'auront eu auprès de lui que peu d'emprise. Il vénérait Sainte-Beuve. A l'époque de la Société du Livre (1904), il collabora avec Beraldi, Conquet et Pelletan pour produire la fine fleur du livre illustré de l'époque.
Ses choix ne furent pas confus, au contraire, M. Schuck alliait l'élégance et l'unité du goût dans ses choix.
M. Schuck ne s'intéressa pas aux livres anciens, les plus anciens livres de sa bibliothèque sont des romantiques des années 1830. On y trouve Lamartine, Sainte-Beuve, des éditions rares des Fleurs du mal de Baudelaire, Flaubart et Madame Bovary, Salammbô, Gautier et ses Emaux et Camées, Huysmans et son A Rebours, les livres illustrés par Rops, biensur Barbey d'Aurevilly avec des envois bien sympathiques, etc etc.
M. Schuck tomba malade un peu avant 1913 et on ne trouve presque plus de livres postérieurs à cette date dans sa bibliothèque. Dix années de cruelles souffrances l'épuisèrent peu à peu. Il ne rechercha plus de nouveaux livres.
Peu de temps avant de mourir il nota dans un de ses cahiers intimes, d'après Michel de Montaigne : "C'est la meilleure munition que j'aye trouvée à cet humain voyage."
Les livres...
La couverture du catalogue de sa vente est très joliment illustrée d'une eau-forte reproduite en héliogravure de Félix Buhot.
A la lecture du catalogue on voit que M. Schuck n'était toutefois pas insensible aux charmes sensuels de la reliure d'art, il a fait travailler les plus grands de Noulhac en passant par Marius-Michel, Champs et Stroobants, etc.
D'ailleurs si quelque lecteur du Bibliomane moderne possède un exemplaire de la bibliothèque de Léon Schuck et qu'il veut partager avec nous des photographies de l'exemplaire (reliure) et de son ex libris (je ne sais pas si la gravure de Buhot était ou non son ex libris ??), ce sera avec plaisir que nous les publierons ici, pour le plaisir de tous.
Bonne semaine,
Bertrand
Il était membre des Sociétés "Les Cent Bibliophiles" ; "Les XX" , "Le Livre contemporain" et "Le Livre d'Art".
C'est Léopold Carteret qui eut l'honneur de dresser le catalogue de sa bibliothèque pour la vente qui eut lieu en juin 1931 (à peu près à la même époque que les premières ventes Rahir).
Bibliophile il était donc, mais qui était-il ? Quel bibliophile était-il ?
"Léon Schuck naquit dans le Midi (Marseille) ; il débuta dans une carrière qu'il devait suivre avec maîtrise ; la préoccupation de ses loisirs fut de réunir des livres" nous dit Carteret dans son Trésor du bibliophile, livres illustrés 1875-1945.
Et il se plaça dès le départ parmi les novateurs. Le texte avant tout ! Durant sa longue carrière de bibliophile il va tout subordonner tous les éléments de sa bibliophile au choix des textes. Choix qu'il entendra suivre la seule inspiration de sa fantaisie et de son goût personnel. La vogue et le succès n'auront eu auprès de lui que peu d'emprise. Il vénérait Sainte-Beuve. A l'époque de la Société du Livre (1904), il collabora avec Beraldi, Conquet et Pelletan pour produire la fine fleur du livre illustré de l'époque.
Ses choix ne furent pas confus, au contraire, M. Schuck alliait l'élégance et l'unité du goût dans ses choix.
M. Schuck ne s'intéressa pas aux livres anciens, les plus anciens livres de sa bibliothèque sont des romantiques des années 1830. On y trouve Lamartine, Sainte-Beuve, des éditions rares des Fleurs du mal de Baudelaire, Flaubart et Madame Bovary, Salammbô, Gautier et ses Emaux et Camées, Huysmans et son A Rebours, les livres illustrés par Rops, biensur Barbey d'Aurevilly avec des envois bien sympathiques, etc etc.
M. Schuck tomba malade un peu avant 1913 et on ne trouve presque plus de livres postérieurs à cette date dans sa bibliothèque. Dix années de cruelles souffrances l'épuisèrent peu à peu. Il ne rechercha plus de nouveaux livres.
Peu de temps avant de mourir il nota dans un de ses cahiers intimes, d'après Michel de Montaigne : "C'est la meilleure munition que j'aye trouvée à cet humain voyage."
Les livres...
La couverture du catalogue de sa vente est très joliment illustrée d'une eau-forte reproduite en héliogravure de Félix Buhot.
Couverture du catalogue. Est-ce son ex libris agrandi et tiré en héliogravure ?
A l'origine il semblerait qu'il s'agisse d'une pointe-sèche (signée Félix Buhot, fin XIXe s.)
A l'origine il semblerait qu'il s'agisse d'une pointe-sèche (signée Félix Buhot, fin XIXe s.)
A la lecture du catalogue on voit que M. Schuck n'était toutefois pas insensible aux charmes sensuels de la reliure d'art, il a fait travailler les plus grands de Noulhac en passant par Marius-Michel, Champs et Stroobants, etc.
D'ailleurs si quelque lecteur du Bibliomane moderne possède un exemplaire de la bibliothèque de Léon Schuck et qu'il veut partager avec nous des photographies de l'exemplaire (reliure) et de son ex libris (je ne sais pas si la gravure de Buhot était ou non son ex libris ??), ce sera avec plaisir que nous les publierons ici, pour le plaisir de tous.
Bonne semaine,
Bertrand