jeudi 8 juin 2017

L'exemplaire Angelo Mariani de l'Album Mariani

Si tout collectionneur s'intéressant aux années 1900 (et à Uzanne en particulier) et tout libraire connaît Les Figures Contemporaines de Mariani, peu ont déjà eu l'occasion de voir une série complète. La longue période de publication des 14 volumes, sur 33 années (1894 à 1926) explique déjà cette difficulté. Notons d'ailleurs que le volume 12 parait en 1911, le volume 13 en 1913 et que c'est donc surtout le volume 14 qui a tardé, le rythme habituel étant un volume tous les deux ans à peu près. 


Un ancien confrère, âgé de 80 ans, m'a dit un jour avec fierté : "Je connais un collectionneur qui a la série complète sur papier courant". Cet article ne présente pas cette série.


Nous vous invitons à relire notre article de 2013 sur les Albums Mariani.

Tout d'abord, voici les tirages annoncés des volumes : 
  • Volumes 1 à 5
    • 50 exemplaires sur Japon avec suite.
    • 50 exemplaires sur vélin d'Arches avec suite..
    • 400 exemplaires sur vélin teinté d'Arches.
    • tirage courant.
  • Volumes 6 à 13
    • 25 exemplaires sur Japon avec suite.
    • 25 exemplaires sur vélin d'Arches avec suite.
    • 150 exemplaires sur vélin teinté d'Arches.
    • tirage courant.
  • Volume 14 
    • pas de grand papier.
Aujourd'hui, il devient peu aisé de trouver, même séparément, chacun des volumes, même en tirage courant. Il n'y a ainsi qu'une vingtaine de volumes, tout confondu, en vente actuellement en ligne et seuls deux volumes sont en grand papier. Il est plus aisé de trouver une biographie démontée d'un volume qu'un volume lui-même bien souvent.

Quel pourrait être l'exemplaire le plus désirable de cet imposant ouvrage ? Celui enrichi des originaux. Ne rêvons pas ! Si vous avez relu l'article de 2013, ce passage vous aura sauté aux yeux : 
Je ne pouvais me soustraire au souvenir de ce pari, dont l'album les Figures Contemporaines avait été l'arbitre, lorsque j'appris que M. Angelo Mariani venait de faire don à la Bibliothèque Nationale de la collection reliée des notices et gravures des Douze volumes de son Recueil panthéonesque, avec adjonction des lettres, dessins, aquarelles, autographes, originaux de toutes les personnalités qui s'y pressent.

Ne rêvons donc pas ! Mais rêvons de l'exemplaire de Mariani, et gageons qu'il est très beau.

Un exemplaire exceptionnel est passé en vente aux enchères en octobre 2007. Il y avait 6 volumes, reliés en plein maroquin bleu, dans les premiers tomes. Ces volumes faisaient partie du tirage sur japon, et parmi eux, trois avec une particularité intéressante : les plats intérieurs était ornés de gouaches originales de Robida, Avril et Kastor. Un exemplaire de choix donc.


Une gouache de Robida de l'exemplaire de 2007

Cet exemplaire était-il celui de Mariani ? Nous ne pensons pas.

Voici donc l'exemplaire qu'un gentil correspondant nous permet de présenter partiellement ici (merci à lui!) et que nous supposons être celui de Mariani :

  • 14 volumes plein maroquin lie de vin
    • les 12 premiers tranches dorées, avec aquarelles, gouaches ou cuirs ciselés ou modelés sur les plats intérieurs
    • les 2 derniers têtes dorées, sans rien sur les plats intérieurs (et de qualité médiocre, imitant les autres volume).
  • 13 volumes sur grand vélin d'Arches (pas de grand papier pour le dernier).
  • 10 artistes différents pour les 12 volumes enrichis sur les plats intérieurs. Un seul artiste par volume, deux artistes ayant fait deux volumes.
    • Henrique Atalaya
    • Paul Avril
    • Boutet
    • Delaspre
    • Louis Dezé (spécialiste des cuirs modelés)
    • Paul Guignebault
    • Léon Lebègue
    • Charles Meunier (cuirs incisés)
    • Robida
    • Tofani
Dans cette liste d'artistes, on retrouve les artistes tournant autour d'Octave Uzanne : Avril, Boutet, Delaspre, Lebègue et Robida par exemple, qui ont fait des cartes de vœux pour lui. Ou encore Atalaya qui illustra un des Huit contes à Mariani, ouvrage dans lequel Uzanne a aussi écrit un conte. Ou encore Louis Dezé qui connaissait Joseph et Octave Uzanne (voyez notre article sur Dezé). Nous ne ferons pas l'affront aux lecteurs d'indiquer les liens entre Charles Meunier, les frères Uzanne et Mariani ici, liens qui leur sont certainement connus.



Puisqu'on mentionne Meunier, précisons une chose : seules deux reliures sont signées, les deux reliures ayant des cuirs incisés de Meunier. Elles sont signées dans le cuir incisé mais aussi en bas des plats intérieurs. Pour qui connait le travail de Meunier, il n'y a pas de doute : les 12 premiers volumes sont l'oeuvre de Charles Meunier.


Un cuir incisé par Charles Meunier


Une aquarelle de Paul Avril

Quels sont donc les arguments en faveur de la provenance ?
  1. Si on s'arrête à la qualité générale - qualité des reliures et truffes, artiste en présence -, il est évident que c'est un très proche d'Angélo Mariani et d'Octave Uzanne qui possédait cet exemplaire à l'origine.
  2. Seuls 12 volumes ont cette qualité : les plats intérieurs truffés.
    Si vous avez lu la citation de l'article de 2013, Mariani a donné les 12 premiers volumes à la BnF. On peut supposer qu'il sentait la fin arriver, la fin du travail ou la fin de sa vie ! Il a certainement fait relier un des exemplaires de grand luxe, au fur et à mesure, par Meunier à ce moment-là. On voit que les ouvrages ont été reliés un peu à la fois grâce au décor de filet en bordure des plats intérieurs : il diffère légèrement suivant les volumes. Les deux volumes signés sont aussi datés. Les deux derniers volumes seront arrivés plus tard.
  3. Les truffes des exemplaires font toutes référence au vin Mariani ou aux feuilles de coca. Cela ressemble fortement à l'esprit de l'Album où chaque participant envoyait un texte en rapport avec le vin Mariani. Ici chaque participant, chaque artiste donc, envoyait une oeuvre en rapport avec le vin Mariani.
Voilà donc une série fabuleuse, certainement la plus belle possible (après celle de la BnF) qu'il me tarde de pouvoir admirer par moi-même dès que l'occasion se présentera !

Bertrand Hugonnard-Roche

mardi 6 juin 2017

J’ai eu ta peau ... par Haroun El Poussah

Habitué du salon du Grand-Palais, cette année j’ai pu acquérir une rare reliure en pleine peau humaine (Religatum de Pelle Humana).

Cette peau humaine recouvre un livre érotique de 1909 : le Livre des Beaux de Fazyl Bey. C’est un des cinquante exemplaires sur papier Japon Impérial (viennent ensuite trois cent sur papier vergé de Hollande).



La fiche du libraire signalait de belles provenances :

Serge Golifman, amateur de « cochoncetés » et autres facéties anticléricales. Sans un de ses ex-libris, mais attesté par la présence de cet ouvrage dans le catalogue de sa vente de septembre 1985 chez Simonson « Cabinet d’un amateur » (numéro 148). Adjugé 35000 FB au prix marteau, soit 42850 FB avec déjà des frais de 21% ; soit 1060 euros d’aujourd’hui. Le prix de réserve avait été fixé à 30000 FB soit 745 euros.


Catalogue l’Absolution, vente S. Golifman

Et celle de Gérard Nordmann, avec sa délicate vignette ailée contrecollée au dos du premier plat (https://fr.wikipedia.org/wiki/Maus_Frères_Holding).


Une note au crayon de bois sur la première garde blanche indique qu’il s’agit d’une reliure en peau d’homme.


D’après les liens internet visités, il est dit que la peau du ventre est la plus épaisse (https://laporteouverte.me/2012/09/15/les-reliures-en-peau-humaine-1/), comme trois feuilles de papier (https://www.actualitte.com/article/zone-51/ces-livres-qui-n-ont-que-la-peau-sur-les-mots/31516), et que celle de la femme est la plus fragile (Montgaillard, Histoire de France, 3e édition, T.7, p. 64 en note (http://www.heresie.com/livre_en_peau_humaine.php), et que ce type de reliure ne nécessite aucun soin particulier ; on évitera donc les cires habituelles.
J’ai acquis ce livre auprès du librairie genevois Alexandre Illi (http://illibrairie.ch/) qui proposait aussi sur ce salon la rare EO de 1785 de : « Le passe-tems du boudoir ou recueil nouveau de contes en vers » relié en plein maroquin rouge (il m’a fallu faire un choix).

Histoire de ce livre


Serge Golifman, a acheté le Livre des Beaux en 1969 (avec d’autres tirages de tête) ; chez le collectionneur, et ancien agent de change liègeois Serge Marcotti.
S. Marcotti, souhaitait se débarrasser de quelques ouvrages « embarrassants » acheté à des prix d’avant-guerre ; et ceci afin que ses petits enfants ne les voient pas. A cette époque, la note manuscrite qui signale « relié en peau d’homme » était déjà présente.
Serge Golifman, était alors âgé d’une vingtaine d’années. Le Livre des Beaux est resté en sa possession jusqu’en septembre 1985, date à laquelle il décide de le passer en salle des ventes chez Simonson (expert Degreef).
On peut donc raisonnablement penser que le Livre des Beaux a été acheté lors de cette vente de 1985 par Gérard Nordmann (1930-1992).
On cherchera en vain le Livre des Beaux dans le somptueux catalogue Eros invaincu, publié à l’occasion de l’exposition à la fondation Martin Bodmer de novembre 2004 à mai 2005 : (http://fondationbodmer.ch/expositions-temporaires/expo2004/). Il ne figure pas non plus dans les deux catalogues de la vente chez Christie’s à Paris, avril et décembre 2006 : (www.christies.com/salelanding/index.aspx?intSaleID=20695)  et (www.christies.com/salelanding/index.aspx?intSaleID=20800) et : http://www.christies.com/presscenter/pdf/12152006/141030.pdf
Il semble donc que la société de vente Christie’s n’ai pas souhaité prendre le risque de créer une polémique en proposant cet ouvrage dans ces ventes, mais peut-être aussi au vu des origines juives de G. Nordmann (?).



Le Livre des Beaux a été réédité en 1996 chez Fata Morgana, avec dix gravures de Cyrille Bartolini.


A propos de Fazyl Bey, l’introduction de l’ouvrage nous signale qu’il est l’auteur de : « Le livres des femmes et du Livre des Beaux et qu’il fut un contemporain de Louis XVI, de La Révolution Française et de Napoléon Ier ». Fazyl Bey naquit en Palestine, on ignore en quelle année. Il accomplit une brillante carrière de bureaucrate ottoman, le voilà successivement chargé des affaires relatives aux questions pieuses à Rhodes, directeur des finances à Alep, intendant des mines, ... Puis (invariablement) l’heure de la disgrâce finit pas sonner, on l’exile en 1799 à la suite de certaine plaintes portées contre lui. En exil sous le soleil de Rhodes : dans une île d’amour et des ruses où il s’est beaucoup amusé jadis. L’exilé tombe malade, il ne relèvera pas et décède le 6 février 1810.
Fazyl Bey était un bon vivant, il avait un cuisinier arménien, qui apprêtait les aubergines de quatre cents manières différentes ! Il adorait les banquets philosophiques, littéraires et … voluptueux. Assis en rond, sur de profonds divans de pourpre, autour d’un vaste guéridon d’ébène, incrusté de gemmes, ses gracieux disciples et lui, le Maître, appuyait le coude gauche à un coussin de brocart d’or, et mangeait avec les doigts de la main droite : la fourchette est un ustensile impur , puisque Mahomet n’en avait pas. Tout le monde buvait, à plein verres, les vins de Kirk, de Bordeaux, de Bourgogne ; avant le dessert, tous les mignons, debout, buvaient une rasade solennelle à la santé du Maître. Puis on attaquait les melons de Smyrne, les pommes, les raisins : Fazyl Bey lançait à son favori des grains. Son Livre des femmes est encyclopédique. Les Européennes n’y sont point oubliés. Fazyl se pique d’avoir connu les Polonaises, les Françaises, les Allemandes, les Anglaises, et il raconte, à leur sujet, toutes sortes d’extravagances. Abdul-Halim Memdouh avait terminé, quelques semaines avant sa mort subite, une traduction littérale en français du Livre des Beaux d’après l’exemplaire de l’édition typographique des Œuvres de Fazyl Bey qui se trouve à la Bibliothèque de notre Ecole des Langues Orientales Vivantes. Le volume qui a paru à Constantinople (en avril 1869), contient Le Livre des Beaux, Le Livre des femmes, Le carnet de l’Amoureux, Le Livre de Gaité, et un autre ouvrage d’un autre écrivain. Malheureusement, le manuscrit de Memdouh forme un grimoire enchevêtré, qui n’était intelligible que pour son auteur : jamais personne ne déchiffrera, ni ne débrouillera tout cela. … Heureusement pour nos lecteurs, nous avons eu la bonne fortune d’entrer en relations avec un érudit ottoman, qui semblait prédestiné à fournir aux honnêtes gens des contrées occidentales La meilleure adaptation possible du Livres des Beaux. Notre imminent collaborateur est Pacha à Trois queues, c’est-à-dire qu’il a le droit de faire porter devant lui trois queues de cheval, comme marque de dignité. Nul ne s’étonnera que des considérations de haute politique intérieure obligent un pareil personnage à garder l’anonyme.

Derrière le Pacha à Trois queues se cacherait Edmond Fazy, connu aussi sous le nom italianisé de Edmondo Fazio (1870-1910) : journaliste et homme de lettre nous dit la BnF (http://data.bnf.fr/12728993/edmond_fazy/). Edmond Fazy, a collaboré à La Plume, La Revue Blanche, et au Festin d’Esope alors dirigé par Guillaume Apollinaire (Pia, col.484).
Né, en 1870, dans une petite ville berrichonne du Cher, Edmond Fazy est mort à Paris, aux derniers jours d'octobre 1910, subitement, d'une embolie. Fazy, wagnérien passionné et prosateur décadent. Edmond Fazy avait publié un poème en prose, du sentiment le plus tendre et le plus délicat, dans une petite revue d'alors : cela s'appelait Mourir jeune. (http://pataplatform.blogspot.fr/2008/03/edmond-fazy.html). Edm. Fazy, nous laisse dans la collection Erotica Selecta de Sansot, Les facéties érotiques de Bebelius (1908, sous le nom de Edmondo Fazio) ; une Anthologie de l’amour turc publié en 1905, un roman en 1901 et Louis II et Richard Wagner, paru en 1893. Le Livre des Beaux a été publié sans nom d’éditeur, mais avec une adresse qui n’est pas fantaisiste au 7 rue de l’Eperon. Une recherche dans Pia (col. 484) nous renseigne que c’est l’éditeur E. Sansot et Cie qui était alors à cette adresse parisienne. Sansot a édité environ 500 titres (https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Sansot) et (http://tybalt.pagesperso-orange.fr/LesGendelettres/biographies/SansotE.htm).
Pascal Pia (col. 818) ; nous dit que ce titre « traduit, par un Pacha à Trois queues pourrait bien être Edmond Fazy », la traduction a aussi été attribué à André Gide, Pierre Loti et à quelques autres…

Le Livre des Beaux en librairies, salle des ventes, … liste forcément incomplète


Maison de vente chez Degreef : vente Serge Golifman, septembre 1985, lot 148 ; vendu 1060 euros avec les frais (Paris, Bibliothèque international d'édition, 1909, in-16, pleine peau humaine brune, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de soie verte dos à 5 nerfs, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservé, étui. Tirage limité à 350 ex. numérotés. 1/50 ex. de tête sur Japon impérial numéroté à la main).

Pierre Bergé : vente J.-P. Faur / Em. Pierrat (c’était surtout des ouvrages de la collection de Jean-Pierre Faur), décembre 2007, lot 104. Vendu 7871 euros frais inclus (in-16, broché, couverture rempliée imprimée en rouge et or. Un des 300 sur hollande van Gelder. « Cette gloire helvétique manquait à la collection du genevois Gérard Nordmann ».

Un libraire d’outre-Atlantique, le proposait en 2008 à 350$ en broché, et en 2009 à 450$, relié en demi maroquin. (ce n’est pas spécifié, mais les ouvrages proposés devaient être sur vergé).

Vente chez Prado-Falques/Marseille, juin 2010, vendu 216 euros, 06/10 (exemplaire broché, un des 300 sur Hollande. Non justifié, mais mention imprimée sur le dos : « Exemplaire sur Hollande ». Feuillet de faux-titre bruni, fort rares et minuscules rousseurs. Sinon très bon exemplaire, fort rare. Estimation : 200/300 euros)

Un exemplaire sur eBay, en février 2011, proposé à 599 euros (exemplaire broché, en mauvais état) ; un autre en juillet 2014, toujours sur eBay, mais à 1000 euros (aussi broché, un des 300 sur Hollande Van Gelder Zoonen. Couverture rempliée légèrement salie avec une fente en bas du plat)

Christian Galantaris, indique que le moyen de différencier la peau de truie de celle de l’homme est la forme des pores. De Triangulaires chez le cochon, elle est quadrangulaire chez l’homme.

Ne possédant pas d’ouvrage en peau de truie, je me suis rapproché de l’article d’Éric, publié en mars 2011 (https://le-bibliomane.blogspot.fr/2011/03/reliure-en-peau-humaine-ou-en-peau-de.html)

Peau de truie, pores en triangle


Le cuir du Livre des Beaux, on remarque les pores en forme de losange


Et la peau du rédacteur de ce billet


On notera que la surface corporelle d’un homme, est d’environ 1.90 m2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Surface_corporelle


Juan Valverde-vivae imagines partium corporis.
Plantin, Anvers, 1566

Histoire

Pour cette section, il y a pléthore de sites et de blogs, qui finissent tous par répéter les mêmes informations, il y énormément de sites de langue anglaise qui renferment vraiment beaucoup d’informations et que j’ai tenté ici d’extraire.

Bibliopégie anthropodermique est le terme technique qui désigne un ouvrage relié en peau humaine ; anthropodermic bibliopegy pour les anglo-saxons.

Du côté des anglo-saxons, le mot bibliopegy est un synonyme rare pour reliure, quand à anthropodermic, il semble que ce mot ne soit pas utilisé dans un autre contexte que celui d’une reliure en peau humaine.

La pratique de la reliure, relié avec la peau de l’auteur est appelé : autoanthropodermic bibliopegy (http://www.theinfolist.com/php/SummaryGet.php?FindGo=Anthropodermic bibliopegy)

Il semblerait que le premier signalement d’une telle reliure, soit sur une bible en français datant du XIIIe siècle. Malgré la rareté des reliures en peau humaine, la plupart des sites et documentation s’accordent à dire que la Bibliopégie Anthropodermique, a été très courante aux XVIe et XVIIe siècles.

On verra dans un prochain billet que les salles de vente en France comme à l’étranger, en proposent de temps en temps. Et que selon l’opérateur de vente, et/ou la publicité lié à une vente prestigieuse ; la presse, l’état, ou les associations s’en émeuvent.

Merci à Bertrand Hugonnard-Roche qui a accepté d’héberger ce modeste billet, à la librairie d’Alexandre Illi, et à Serge Golifman qui m’a aimablement communiquée l’histoire de cette reliure. Qu’ils en soient ici tous chaleureusement remerciés.

Liens internet vérifiés en juin 2017.



Juin 2017. A 70 lieues de la Bastille
Haroun El Poussah

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...