Plat supérieur, reliure signée Thouvenin,
décor à la plaque, filets or et en noir, veau rouge cerise,
vers 1825-1830.
Il faut commencer l'année en douceur... avec ce soir une photographie ou plutôt un scan devrais-je dire (technique appropriée dans le cas présent pour bien vous montrer le relief du décor).
Il s'agit du décor du plat supérieur (le plat inférieur est décoré à l'identique) d'une reliure exécutée pour une édition compacte des Œuvres de Molière en 1 volume in-8 (bel exploit typographique), édition sortie des presses de H. Fournier, rue de Seine à Paris (Ambroise Dupont, A. Sautelet et Verdière éditeurs), 1825. La reliure a très certainement été exécutée dans l'année même de la parution. Reliure plein veau cerise, dos à faux-nerfs plats, décoré à froid et doré. Les plats comme vous pouvez le voir sont décoré d'une plat centrale à froid laissant un ovale évidé au centre, un jeu de filets noirs reliés ensemble par de gros points d'or, une fine roulette à froid en encadrement. On notera également, joli raffinement, de petits points d'or ajoutés dans la plaque à froid. La reliure est signée au dos THOUVENIN.
Joseph Thouvenin mourut le 9 janvier 1834. Il exerçait son art de la reliure depuis 1802, date à laquelle il était entré en apprentissage à l'âge de 12 ans chez Bozérian Jeune. Il finit sa carrière dans le Passage Dauphine. Son art de la reliure est reconnu comme typique de la période romantique et pré-romantique. Techniquement ses reliures étaient assez compactes, manquant quelquefois un peu de finesse (c'est un peu le cas de celle-ci, notamment avec le tracé noir, manquant un peu de netteté et de précision). J'ai rencontré de grandes reliures de Thouvenin et certaines, en demi-maroquin notamment, qui, à mon sens, ne méritaient pas les honneurs de la signature d'un si grand nom. Toutes les reliures sorties de son atelier ne sont pas sorties de ses mains... ceci expliquant peut-être cela. Ces appréciations n'engagent évidemment que moi et mes goûts.
A visiter pour en savoir plus : Joseph Thouvenin Naissance du style historiciste dans l’art de la reliure au XIXe siècle (Emmanuelle Toulet, Exposition présentée dans le Cabinet des livres en 2001, Château de Chantilly).
Bonne soirée,
Bertrand
Il s'agit du décor du plat supérieur (le plat inférieur est décoré à l'identique) d'une reliure exécutée pour une édition compacte des Œuvres de Molière en 1 volume in-8 (bel exploit typographique), édition sortie des presses de H. Fournier, rue de Seine à Paris (Ambroise Dupont, A. Sautelet et Verdière éditeurs), 1825. La reliure a très certainement été exécutée dans l'année même de la parution. Reliure plein veau cerise, dos à faux-nerfs plats, décoré à froid et doré. Les plats comme vous pouvez le voir sont décoré d'une plat centrale à froid laissant un ovale évidé au centre, un jeu de filets noirs reliés ensemble par de gros points d'or, une fine roulette à froid en encadrement. On notera également, joli raffinement, de petits points d'or ajoutés dans la plaque à froid. La reliure est signée au dos THOUVENIN.
Joseph Thouvenin mourut le 9 janvier 1834. Il exerçait son art de la reliure depuis 1802, date à laquelle il était entré en apprentissage à l'âge de 12 ans chez Bozérian Jeune. Il finit sa carrière dans le Passage Dauphine. Son art de la reliure est reconnu comme typique de la période romantique et pré-romantique. Techniquement ses reliures étaient assez compactes, manquant quelquefois un peu de finesse (c'est un peu le cas de celle-ci, notamment avec le tracé noir, manquant un peu de netteté et de précision). J'ai rencontré de grandes reliures de Thouvenin et certaines, en demi-maroquin notamment, qui, à mon sens, ne méritaient pas les honneurs de la signature d'un si grand nom. Toutes les reliures sorties de son atelier ne sont pas sorties de ses mains... ceci expliquant peut-être cela. Ces appréciations n'engagent évidemment que moi et mes goûts.
A visiter pour en savoir plus : Joseph Thouvenin Naissance du style historiciste dans l’art de la reliure au XIXe siècle (Emmanuelle Toulet, Exposition présentée dans le Cabinet des livres en 2001, Château de Chantilly).
Bonne soirée,
Bertrand