Eh ouais ! C'est comme ça, quelques fois le Bibliomane moderne s'essaye à la versification ou à la prose d'outre-manche, surtout lorsque l'actualité s'y prête ! Et avouons que demain est un grand jour qui verra déferler sur les étals de vos amis quincaillers technologiques le petit bijou tant attendu, je veux parler de l'iPad de chez Apple.
Bon, alors, pour ceux qui arriveraient d'une autre planète et n'auraient pas eu la chance de visiter la cité idéale (Icarie pour les intimes... enfin presque...), je résume.
Il y a quelques mois de cela maintenant débarquait en France à grand renfort de spots publicitaires et autre merchandising dignes des plus grandes soirées de Gala de Capitalistic World, iPhone ! Téléphone mobile, certes, mais bien plus que cela pour ceux qui l'utilisent quotidiennement. Boîte à outil, GPS, Cartographie, Boussole, Revue de presse, Blogosphère, internet haut débit (3G ou Wifi), bref, véritable couteau suisse de l'homme moderne itinérant.
I N D I S P E N S A B L E !! Me direz-vous !
Ah oui ? Sûrement. En fait toute la question est là : Est-ce bien utile ? Et la deuxième question qui suit de près la première et qui là intéresse les bibliophiles-bibliomanes que nous sommes : Est-ce bien utile au bibliophile ?
Et là, je dois le dire, haut et fort et sans détour : O U I !
Je m'explique. Avant l'arrivée dans ma poche intérieure d'un iPhone 3GS il y a de cela quelques mois, je me faisais régulièrement grediner par quelques margoulins de nombreuses places de commerces de la capitale. Je ne citerai que le salon du livre du weekend au Parc Georges Brassens que je fréquente régulièrement. Untel voulait me fourguer un incunable sans page de titre, un autre me vantait les mérites de cette belle édition du XVIIIe siècle que je ne connaissais pas, etc. J'avais toujours mon cerveau avec moi, mes quelques vingt années d'expérience dans le choix des livres, et pourtant, souvent pour ne pas dire presque toujours, le doute, la peur, (ce bras qui tremble qui a fait l'honneur de trois générations de nos meilleurs tennismen rolandgarresques...), je n'achetais pas "faute de preuves" ou pire... j'achetais et mal m'en prenait lorsqu'une fois rentré au logis je m'apercevais que je venais de me faire méchamment faisander par un gredin de première classe. C'est désagréable.
iPhone 3GS et une simple connexion rapide à internet, sur place, dans les allées de Brassens ou dans celles de Drouot sont comme une providence. Vialibri, la BNF, le CCFR, vous pouvez tout interroger en temps réel ou presque. Et si après ceci le doute persiste encore... alors vous saurez pourquoi vous n'avez finalement pas acheté ce jour-là.
Est-ce une expérience que vous avez faite ? Utilisez-vous un iPhone ou une connexion internet de poche lorsque vous allez sur les salons ? les foires ? dans les ventes ?
Attention ! Je ne veux pas dire que ce petit gadget doit remplacer votre cerveau et faire fi de vos connaissances et de votre expérience accumulée de bibliophile émérite. Non, je veux dire simplement que c'est un plus non négligeable.
iPhone, c'est donc bien pour l'usage du bibliophile en déplacement. iPad, c'est mieux ! Je veux dire c'est mieux mais je devrais dire, l'écran est plus grand ! Car pour le reste je crois bien que c'est la même chose. Alors évidemment, certains me diront, c'est discret !! Vous êtes devant le stand d'un confrère ou d'un libraire qui vous regarde comme tout juste débarqué de Pluton en train de bidouiller votre drôle de tablette tactile de 9,7 pouces !
Alors voilà, plusieurs questions très sérieuses (ou presque) se posent :
Le bibliophile moderne doit-il s'équiper de tous les outils à sa disposition pour être le plus performant possible ? (je rappelle à l'honorable assemblée qui nous lit qu'il est fortement conseillé à notre triste époque d'être le plus performant possible, voire toujours plus performant que son voisin...)
Le bibliophile moderne a-t-il le droit d'être ridicule en essayant d'être performant ? (je rappelle que le ridicule ne tue pas mais que par contre la performance, poussée à l'extrême, elle, peut tuer...)
Enfin, le bibliophile n'aurait-il pas intérêt à revenir à des fondamentaux plus sains pour son mental et son équilibre terrestre (je rappelle que pour ce qui est de l'équilibre extra-terrestre, malheureusement, tout reste encore à prouver...)
Voilà, je vous laisse sur ces quelques verbiages à la fois bien peu orthodoxes, j'en conviens, et qui pourtant, si on évacue les quelques méandres d'un style ébouriffé, méritent qu'on s'y attardent pour en dégager quelques belles lignes de conduites pour la bibliophilie de demain.
Sur ce,
Bonne nuit,
Bertrand
PS : Article écrit en total live donc pour les fautes... on s'en ...Bon, alors, pour ceux qui arriveraient d'une autre planète et n'auraient pas eu la chance de visiter la cité idéale (Icarie pour les intimes... enfin presque...), je résume.
Il y a quelques mois de cela maintenant débarquait en France à grand renfort de spots publicitaires et autre merchandising dignes des plus grandes soirées de Gala de Capitalistic World, iPhone ! Téléphone mobile, certes, mais bien plus que cela pour ceux qui l'utilisent quotidiennement. Boîte à outil, GPS, Cartographie, Boussole, Revue de presse, Blogosphère, internet haut débit (3G ou Wifi), bref, véritable couteau suisse de l'homme moderne itinérant.
I N D I S P E N S A B L E !! Me direz-vous !
Ah oui ? Sûrement. En fait toute la question est là : Est-ce bien utile ? Et la deuxième question qui suit de près la première et qui là intéresse les bibliophiles-bibliomanes que nous sommes : Est-ce bien utile au bibliophile ?
Et là, je dois le dire, haut et fort et sans détour : O U I !
Je m'explique. Avant l'arrivée dans ma poche intérieure d'un iPhone 3GS il y a de cela quelques mois, je me faisais régulièrement grediner par quelques margoulins de nombreuses places de commerces de la capitale. Je ne citerai que le salon du livre du weekend au Parc Georges Brassens que je fréquente régulièrement. Untel voulait me fourguer un incunable sans page de titre, un autre me vantait les mérites de cette belle édition du XVIIIe siècle que je ne connaissais pas, etc. J'avais toujours mon cerveau avec moi, mes quelques vingt années d'expérience dans le choix des livres, et pourtant, souvent pour ne pas dire presque toujours, le doute, la peur, (ce bras qui tremble qui a fait l'honneur de trois générations de nos meilleurs tennismen rolandgarresques...), je n'achetais pas "faute de preuves" ou pire... j'achetais et mal m'en prenait lorsqu'une fois rentré au logis je m'apercevais que je venais de me faire méchamment faisander par un gredin de première classe. C'est désagréable.
iPhone 3GS et une simple connexion rapide à internet, sur place, dans les allées de Brassens ou dans celles de Drouot sont comme une providence. Vialibri, la BNF, le CCFR, vous pouvez tout interroger en temps réel ou presque. Et si après ceci le doute persiste encore... alors vous saurez pourquoi vous n'avez finalement pas acheté ce jour-là.
Est-ce une expérience que vous avez faite ? Utilisez-vous un iPhone ou une connexion internet de poche lorsque vous allez sur les salons ? les foires ? dans les ventes ?
Attention ! Je ne veux pas dire que ce petit gadget doit remplacer votre cerveau et faire fi de vos connaissances et de votre expérience accumulée de bibliophile émérite. Non, je veux dire simplement que c'est un plus non négligeable.
iPhone, c'est donc bien pour l'usage du bibliophile en déplacement. iPad, c'est mieux ! Je veux dire c'est mieux mais je devrais dire, l'écran est plus grand ! Car pour le reste je crois bien que c'est la même chose. Alors évidemment, certains me diront, c'est discret !! Vous êtes devant le stand d'un confrère ou d'un libraire qui vous regarde comme tout juste débarqué de Pluton en train de bidouiller votre drôle de tablette tactile de 9,7 pouces !
Alors voilà, plusieurs questions très sérieuses (ou presque) se posent :
Le bibliophile moderne doit-il s'équiper de tous les outils à sa disposition pour être le plus performant possible ? (je rappelle à l'honorable assemblée qui nous lit qu'il est fortement conseillé à notre triste époque d'être le plus performant possible, voire toujours plus performant que son voisin...)
Le bibliophile moderne a-t-il le droit d'être ridicule en essayant d'être performant ? (je rappelle que le ridicule ne tue pas mais que par contre la performance, poussée à l'extrême, elle, peut tuer...)
Enfin, le bibliophile n'aurait-il pas intérêt à revenir à des fondamentaux plus sains pour son mental et son équilibre terrestre (je rappelle que pour ce qui est de l'équilibre extra-terrestre, malheureusement, tout reste encore à prouver...)
Voilà, je vous laisse sur ces quelques verbiages à la fois bien peu orthodoxes, j'en conviens, et qui pourtant, si on évacue les quelques méandres d'un style ébouriffé, méritent qu'on s'y attardent pour en dégager quelques belles lignes de conduites pour la bibliophilie de demain.
Sur ce,
Bonne nuit,
Bertrand