C'est derrière cette lourde porte surmontée de solides barreaux de fer, au 12 de la rue Laplace,
que Louis C. vit le jour dans le logis de Jean Eugène Sans, relieur, fils de Victorine C., relieuse, âgée de 17 ans à peine, mon arrière-arrière-grand-mère.
Photo Google Street View (12 rue Laplace).
Voici des considérations que certains trouveront bien éloignées des mannes bibliophiles, peu importe, c'est ce que le Père Noël a décidé de m'offrir en guise de cadeau. Une ascendance dont le livre n'est pas absent ! Mieux, une arrière-arrière-grand-mère relieuse, un arrière-arrière-grand-père inconnu mais peut-être pas tant que cela...
Je suis donc né en germe au n°1 de la rue Lacépède à Paris, lieu où Victorine C.(*), mon arrière-grand-mère mit au monde un enfant mâle prénommé Louis(**). Fils de personne ou presque, il vit le jour dans le même immeuble que Jean Eugène Sans, relieur de son état. Victorine C. était relieuse demeurant chez lui (??). Je ne sais pas si cela était courant d'habiter chez son patron, ni cela était courant de l'avoir comme témoin de la reconnaissance de son enfant lorsqu'on a à peine 17 ans (les actes se trompent... Victorine n'avait pas 17 ans en fait). Fléty n'est pas très loquace sur ce relieur qu'il cite pourtant, sans que jamais je n'aie rencontré une seule de ses reliures, signées de son nom. Il y a de fortes chances que mon arrière-arrière-grand-mère Victorine ait été "brocheuse", travail ordinairement réservé aux femmes (cf. Manuel du relieur, Roret, 1827). Je me suis permis de vous livrer ce morceau de mon histoire familiale parce qu'elle intéressait le monde des livres et de la reliure. Je recherche évidemment activement toutes informations sur ce relieur Jean Eugène Sans, relieur à Paris vers 1870. Évidemment, si vous le croisez sur votre route des livres...
Je suis l'arrière-petit-fils de Louis C. né au n°1 de la rue Lacépède à Paris. Louis fut élevé dans une ferme du village de Vauban (St-Léger de Fourcheret), en Bourgogne. Louis eut deux fils et deux filles, André, Marcel, Germaine et Georgette C. Je suis le petit-fils d'André C. André C. eut une fille et un fils. Je suis le fils de Danièle C. fille d'André. La généalogie peut paraître aride et sans grand intérêt, elle permet cependant, au delà des noms et des filiations, de faire l'histoire d'une vie. Et comme il a été écrit : "On ne sait vraiment où l'on va que lorsque l'on sait d'où l'on vient".
Signature du relieur (Jean) Eugène Sans, domicilié au 12 de la rue Laplace à Paris,
au bas de l'acte de naissance et de reconnaissance (en tant que témoin...) de mon arrière-grand-père Louis C.
Je vous laisse lire les pièces justificatives de cette petite histoire toute personnelle.
Je suis donc né en germe au n°1 de la rue Lacépède à Paris, lieu où Victorine C.(*), mon arrière-grand-mère mit au monde un enfant mâle prénommé Louis(**). Fils de personne ou presque, il vit le jour dans le même immeuble que Jean Eugène Sans, relieur de son état. Victorine C. était relieuse demeurant chez lui (??). Je ne sais pas si cela était courant d'habiter chez son patron, ni cela était courant de l'avoir comme témoin de la reconnaissance de son enfant lorsqu'on a à peine 17 ans (les actes se trompent... Victorine n'avait pas 17 ans en fait). Fléty n'est pas très loquace sur ce relieur qu'il cite pourtant, sans que jamais je n'aie rencontré une seule de ses reliures, signées de son nom. Il y a de fortes chances que mon arrière-arrière-grand-mère Victorine ait été "brocheuse", travail ordinairement réservé aux femmes (cf. Manuel du relieur, Roret, 1827). Je me suis permis de vous livrer ce morceau de mon histoire familiale parce qu'elle intéressait le monde des livres et de la reliure. Je recherche évidemment activement toutes informations sur ce relieur Jean Eugène Sans, relieur à Paris vers 1870. Évidemment, si vous le croisez sur votre route des livres...
Je suis l'arrière-petit-fils de Louis C. né au n°1 de la rue Lacépède à Paris. Louis fut élevé dans une ferme du village de Vauban (St-Léger de Fourcheret), en Bourgogne. Louis eut deux fils et deux filles, André, Marcel, Germaine et Georgette C. Je suis le petit-fils d'André C. André C. eut une fille et un fils. Je suis le fils de Danièle C. fille d'André. La généalogie peut paraître aride et sans grand intérêt, elle permet cependant, au delà des noms et des filiations, de faire l'histoire d'une vie. Et comme il a été écrit : "On ne sait vraiment où l'on va que lorsque l'on sait d'où l'on vient".
Signature du relieur (Jean) Eugène Sans, domicilié au 12 de la rue Laplace à Paris,
au bas de l'acte de naissance et de reconnaissance (en tant que témoin...) de mon arrière-grand-père Louis C.
Je vous laisse lire les pièces justificatives de cette petite histoire toute personnelle.
Acte de naissance de Louis C. (Paris V) :
Du huit novembre mil huit cent soixante dix à trois heures du soir. Acte de naissance de Louis du sexe masculin, né hier à neuf heures du matin à Paris rue Lacépède n°1 et à nous présenté fils de Victorine C. âgée de dix huit ans relieuse demeurant à Paris rue Laplace n°12 et de père non dénommé – Les témoins sont françois Groult âgé de cinquante neuf ans et Jean baptiste Durand âgé de trente neuf ans employés demeurant rue de Lacépède n°1. Sur la déclaration faite à nous Auguste Thomas adjoint au maire du cinquième arrondissement par Victor Flamain âgé de vingt sept ans élève en médecine demeurant rue Lacépède n°1 qui assiste à l’accouchement et a signé avec les témoins et nous lecture faite dudit acte.
Inscrit en marge :
cote 2714 – Par acte inscrit en cette mairie, le dix huit novembre mil huit cent soixante dix Victorine C. a reconnu l’enfant enregistré ci-contre – Enregistré à Paris le 24 mars 1896. – Louis C. dont la naissance est constatée dans l’acte ci-contre s’est marié à Guillon (Yonne) le six mai mil huit cent quatre vingt dix neuf avec Eugénie Augustine H.
cote 2808 – Reconnaissance de Louis C.
Du dix huit novembre mil huit cent soixante dix à dix heures du matin. Par devant nous Auguste Thomas adjoint au maire du cinquième arrondissement est comparue Victorine C. âgée de dix huit ans relieuse demeurant rue Laplace 12 laquelle nous a déclaré reconnaitre pour son enfant naturel Louis inscrit en cette mairie le huit de ce mois comme étant né de Victorine C. de laquelle déclaration elle a requis acte et toutes mentions légales en présence de Jean Eugène Sans(***) âgé de quarante six ans relieur demeurant dite maison et de Eugène Auguste Carlin âgé de vingt huit ans serrurier demeurant rue Laplace 8 qui ont signé avec la comparante et nous lecture faite du présent acte.
Brocheuse s'appliquant à relier des livres devant son cousoir, milieu XIXe siècle.
Gravure sur bois de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Victorine faisait-elle ce métier au 12 de la rue Laplace à Paris vers 1870 ?
Nous ne le saurons sans doute jamais...
Gravure sur bois de la deuxième moitié du XIXe siècle.
Victorine faisait-elle ce métier au 12 de la rue Laplace à Paris vers 1870 ?
Nous ne le saurons sans doute jamais...
(*) Victorine C. était née le 18 octobre 1854 à Paris. Elle n'avait donc pas 17 ans au moment de la naissance de son fils Louis le 7 novembre 1870 au 12 de la rue Laplace dans la demeure du relieur Jean-Eugène Sans, âgé de 46 ans. Jean Eugène Sans était-il le père de Louis ?? Des tests ADN seraient utiles...
(**) Louis fut placé, semble-t-il peu de temps après sa naissance, dans une famille de cultivateurs à St-Léger de Fourcheret autrement dit St-Léger Vauban (hameau de Trinquelin d'après l'histoire familiale), village natal du célèbre maréchal de France, grand architecte militaire, ingénieur et essayiste. St-Léger Vauban se situe en Morvan, entre Dijon et Auxerre. Louis, lors de son mariage, déclara n'avoir jamais revu sa mère depuis plusieurs années.
(***) Jean Eugène Sans : Fléty, Dictionnaire des relieurs français ayant exercé de 1800 à nos jours, édition Technorama, 1988, p. 159 : « SANS, relieur, 12 rue Laplace à Paris. Exerçait durant le dernier tiers du XIXe siècle. » D'après les actes ci-dessus, le relieur Jean Eugène Sans serait donc né vers 1824.
Louis C. (1870-1948),
Morvandiau de Paris ...
ou plutôt Parisien devenu Morvandiau !
Photographié vers 1935-1940
Bonnes fêtes,
Bertrand