vendredi 23 octobre 2020
Guillaume-Joseph Dupleix de Bacquencourt (né en 1727), guillotiné le 7 (ou le 5) juillet 1794. Son ex libris.
mercredi 21 octobre 2020
CONSEIL AUX BIBLIOPHILES par Gustave Geffroy (in La Dépêche, Journal de la Démocratie, Hommes et Choses, Conseil aux Bibliophiles Publié le Jeudi 12 avril 1923).
CONSEIL AUX BIBLIOPHILES
par Gustave Geffroy
Je lis dans les journaux, pendant quelques jours de vacances passés hors Paris, qu'un congrès international de bibliothécaires et de bibliophiles a été ouvert à la Sorbonne, que la bienvenue a été souhaitée aux congressistes par M. Louis Barthou, autorisé dans ce rôle par sa belle bibliothèque dont il m'a un jour fait les honneurs, et que les travaux ont commencé par la visite aux diverses expositions du Livre ouvertes en ce moment. L'une est au pavillon de Marsan, musée des Arts décoratifs. On lui a fait un beau décor avec la tenture de l'Apocalypse, prêtée par la cathédrale d'Angers avec les manuscrits du quatorzième siècle dont les dessins ont servi de modèles à cette tenture - ce qui permet de remarquer incidemment que l'art des miniaturistes et celui des faiseurs de cartons de tapisseries sont identiques. Avis à ceux qui trouvent étranges que des "vignettistes" comme Willette et Jean Veber ont pu entreprendre et mener à bien des modèles modernes pour les Gobelins. Autrefois, on ne faisait pas de différence entre les arts, et les artistes étaient aptes pour toutes les formes d'art. Il en est encore de même aujourd'hui, mais on a le goût des catégories, des spécialités, on plante des piquets avec des écriteaux puérils portant défense d'entrer. On entre tout de même.
Revenons aux livres. Le livre moderne est exposé chez Demotte, rue de Berri, qui en a édité quelques-uns pour sa part, fort remarquables, entre autres le recueil des acquisitions du Louvre, le recueil de Degas où s'est appliqué modestement à la reproduction ce parfait artiste qu'est Henri Rivière. Une autre exposition ayant trait à la musique française est organisée au Conservatoire. Une exposition des livres et des reliures du dix-huitième siècle s'ouvre à Versailles. On peut s'en remettre du soin de commenter ces manifestations aux membres du Comité qui a comme président M. Henri Martin, bibliothécaire de l'Arsenal, et comme membres MM. Maurice Croiset, de Laborde, Couderc, et des délégués des Universités et Associations de Belgique, d'Angleterre, d'Espagne, des Etats-Unis.
Jamais le livre n'a été à pareille fête publique, et c'est fort bien ainsi, il n'y a pas trop d'honneurs et trop de propagande pour ce représentant de l'esprit humain, paré de toutes les beautés de la typographie et de l'illustration. Mais en réalité, le livre a tous les jours, à tous les instants, ses fêtes intimes, du fait de tant de bibliophiles, qui ne se réuniront pas en congrès, et qui n'iront voir les expositions actuelles que discrètement, pour voir si vraiment il n'y manque pas les pièces rares - qu'ils possèdent. Il y a, comme on le sait, au moins deux espèces de bibliophiles, ceux qui aiment les livres tout simplement pour leur contenu, pour la science ou la poésie qu'ils représentent, et ceux qui aiment les livres pour leurs particularités, beauté de format, d'impression, d'ornementation, d'images. La matière est si vaste, si variée, que chacun peut y chercher son domaine et son plaisir. L'un ne voudra que les livres du quinzième, du seizième siècle, ornés de gravures sur bois. Un autre préférera les premières éditions des classiques du dix-septième siècle. Celui-ci ne collectionnera que les plus beaux grands livres à gravures et les charmants petits livres à vignettes du dix-huitième siècle. Celui-là tient pour les romantiques. Et depuis, indistinctement, les livres modernes, réalistes, naturalistes, symbolistes, et les livres actuels, non encore classés, ont été, dans leurs premières éditions, les proies plus faciles des récents amateurs.
On pourrait subdiviser encore, sans doute, ces recherches opiniâtres des bouquins et aussi de leurs reliures, mais ce qui est à retenir, c'est la passion vraiment patiente et ardente à la fois que manifestent les chasseurs de livres. Aussitôt qu'un catalogue de librairie ancienne est publié, ceux qui l'ont reçu télégraphient, téléphonent, se précipitent, et combien d'entre eux arrivent trop tard, puisqu'il n'y a qu'un gagnant à ces loteries organisées par les malins marchands de livres. A l'hôtel Drouot, la bataille est plus vive et les chances sont plus égales : il n'y a qu'à se munir de fortes sommes pour emporter de haute lutte les éditions rarissimes. Les chiffres de ces enchères sont publiés par les journaux, éblouissent les petits bibliophiles qui se contentent de l'exploration souvent infructueuse des boîtes des quais, mais parfois aussi imprévue en des résultats. Notre ami Octave Uzanne a maintes fois narré, dans sa revue Le Livre, et dans ses écrits d'érudit lettré, tous ces aspects de la bibliophilie et de la bibliomanie.
Il faut convenir que c'est une passion admirable qui se donne ainsi cours à travers les librairies, les salles de vente, les étalages en plein air. C'est le plus souvent une passion d'âge mûr, bien qu'il y ait des bibliophiles précoces. Quand l'homme a perdu son activité première, et qu'il n'est ni joueur, ni libertin tardif, ni trop enclin à la gastronomie, ni propriétaire terrien occupé de ses plantations, de ses élevages, de ses fermes, il se donne avec les livres une occupation de tout repos qui n'en n'est pas moins absorbante, et qui surexcite suffisamment son système nerveux et ses facultés pensantes. Il peut se réjouir de ses trouvailles pour elles-mêmes, s'il aime la moelle des livres, ce qu'ils contiennent de la substance d'un écrivain, et il peut aussi user son temps avec des questions de méthode, de classement, de tâches, qui le dispensent d'aller plus avant dans l'étude. Celui-là sait bien que les livres ont été écrits et publiés pour être lus, mais il lui suffit de les posséder, de les ranger, de les choyer, de les enfermer dans des reliures et dans des boîtes, de les contempler de temps en temps, de les caresser, de les remettre ensuite précieusement à leur place choisie, dans le meuble dont il a la clef et qu'il garde comme un trésor. Il se dit que, plus tard, il lira ces merveilles qu'il a acquises avec tant de peine. Pour le moment, il n'a pas le temps, il est trop occupé à chercher d'autres merveilles égales ou supérieures à celles qu'il possède déjà. Plus tard !... plus tard !... Ce plus tard ne vient pas toujours, et même il ne vient jamais pour le plus grand nombre. Ils s'en vont où tout le monde s'en va, où ils n'emportent pas leurs livres chéris, qui sont alors dispersés pour exciter les jalousies, les désirs de possession, les passions sans frein d'autres amateurs qui connaissaient ce dépôt splendide et qui se le disputent, se l'arrachent, pour l'emporter triomphalement dans leurs cachettes.
Bibliophiles, mes frères, n'achetons que les livres que nous avons envie de lire, et lisons-les ! Le temps s'enfuit, tout disparaît avec lui, profitons du répit qu'il nous donne, lisons nos livres !
Gustave Geffroy
in La Dépêche, Journal de la Démocratie,
Hommes et Choses, Conseil aux Bibliophiles
Publié le Jeudi 12 avril 1923
vendredi 25 septembre 2020
La Pierre de Touche Politique du sieur Eustache Le Noble, polygraphe de son état (1689-1692). 36 pages de titres "à la sphère armillaire" avec adresses de libraires fantaisistes. Etat des lieux.
Comme l'indique Philippe Hourcade, dans sa thèse imprimée en 1990 "Entre Pic et Rétif, Eustache Le Noble (1643-1711)" : "L'incurie, la plus haute fantaisie semblent avoir présidé à la constitution de ce recueil au nombre de volumes, en apparence, bizarrement incomplet. Philippe Hourcade souligne que l'aspect commercial seul avait sans aucun doute motivé le libraire Ribou dans cette entreprise. A noter que précisément en ce qui concerne les trois volumes des Œuvres données par Ribou contenant les Pasquinades et les petits opuscules avec titres séparés (tomes VII à IX) la date des titres généraux n'est pas 1718 mais 1690-1692 (voir les reproductions qui suivent).
Voici la liste des Pasquinades dans l'ordre où elles ont été reliées dans les tome VII à IX des Œuvres publiées par Pierre Ribou. Chaque Pasquinade possède sa propre page de titre "à la sphère armillaire", à chaque fois avec une adresse de libraire des plus fantaisistes (sauf 31 - Midas - qui est sous adresse exacte de Jouvenel et Mazuel, libraires parisiens habituels de Le Noble.
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1 - LE CIBISME. PREMIER DIALOGUE. Entre Pasquin & Marforio, sur les Affaires du Temps. Jouxte la copie imprimée, A ROME, Chez Francophile Alethophile. Octobre. M. DC. XCI. (1691). 46 pages.
2 - LE SONGE DE PASQUIN, OU LE BAL DE L'EUROPE. SECOND DIALOGUE, sur les Affaires du Temps. Jouxte la copie imprimée, A LONDRES, Chez Jean Benn. M. DC. LXXXIX. (1689). 46 pages.
3 - LE COURONNEMENT DE GUILLEMOT ET DE GUILLEMETTE avec le Sermon du grand Docteur Burnet. TROISIEME DIALOGUE, entre Pasquin & Marforio, sur les Affaires du Temps. Jouxte la copie imprimée, A LONDRES, Chez Jean Benn. M. DC. LXXXIX. (1689). 46 pages.
4 - LE FESTIN DE GUILLEMOT. QUATRIEME DIALOGUE de Pasquin & de Marforio. Jouxte la copie imprimée, A LONDRES, Chez Jean Benn, M. DC. LXXXIX. (1689). 46 pages.
5 - LA CHAMBRE DES COMPTES D'INNOCENT XI. DIALOGUE entre Saint Pierre & le Pape à la porte du Paradis. Jouxte la copie imprimée, A ROME, Chez Francophile Alethophile. Septembre. M. DC. LXXXIX. (1689). 46 pages.
6 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Janvier 1690. LA BIBLIOTHEQUE DU ROI GUILLEMOT. SIXIEME DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A LONDRES, Chez Jean Benn. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
7 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Février 1690. LA FABLE DU RENARD. Jouxte la copie imprimée, A LEYDE, Chez William Newking, M. DC. XC. (1690). 46 pages.
8 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Mars 1690. LA DIETE D'AUGSBOURG. HUITIEME DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A VIENNE, Chez Peter Hanscoop. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
9 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Avril 1690. LA LOTTERIE DE PASQUIN. IX. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A BASLE, Chez Eugène Tyrannomastix. M. DC. XC. (1690). 46 pages.
10 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Mai 1690. L'OMBRE DE MONTMOUTH. X. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée. A OXFORD. Chez James Goodking. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
11 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Juin 1690. LES MEDAILLES. XI. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée. A AMSTERDAM. Chez Eugène Philalethe. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
12 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Juillet 1690. LA CLEF DU CABINET DE NEUFBOURG. XII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée. A HEIDELBERG. Chez Neopolo Palatino. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
13 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Août 1690. LE TRIOMPHE. XIII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée. A FLEURUS, Chez Valdekin Bien Battu. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
14 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Septembre 1690. LES OMBRES DE SCHOMBERG ET DE LORRAINE. Jouxte la copie imprimée. A DUBLIN, Chez Le Vieux Belle-Montagne. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
15 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Octobre 1690. LA LANTERNE DE DIOGENE. XV. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée. A WITHEHALL, Chez la Veuve Guillemot. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
16 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Novembre 1690. LES MERCURES OU LA TABATIERE DES ETATS D'HOLLANDE. Jouxte la copie imprimée. A HERMSTAT, Chez Emerik Hospodar. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
17 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Décembre 1690. LE ROY DES FLEURS. XVII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A BUDE, Chez Leopol La Dupe, au Lévrier qui chasse deux Lièvres. M. DC. XC. (1690). 48 pages.
18 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Janvier 1691. LES ETRENNES D'ESOPE. XVIII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A BRUXELLES, chez Jean Gobbin. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
19 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Février 1691. L'OMBRE DU DUC D'ALBE. XIX. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A ANVERS, Chez Antoine Maugouverne, rue des Innocents. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
20 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Mars 1691. LE CARNAVAL DE LA HAYE. XX. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A LA HAYE, Chez Guillaume L'Emballeur, rue du Renard, aux Ours bridez. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
21 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Avril 1691. LE TABOURET DES ELECTEURS. XXI. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A HONSLARDIIK, Chez Guillemin Tabouret, rue des Electeurs, aux Biens-assis. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
22 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Mai 1691. LE REVEILLE-MATIN DES ALLIEZ. XXII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A MONTS, Chez Guillaume Le Chasseur, rue des Sept Dormans, au Coq qui les reveille. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
23 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Juin 1691. LES LUNETTES POUR LES QUINZE-VINGTS. XXIII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A TURIN, Chez Jean sans Terre, rue Mauconseil, au Grand Soleil d'été. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
24 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Juillet 1691. NOSTRADAMUS, OU LES ORACLES. XXIV. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A LIEGE, Chez Lambert Bonnefoi, rue de la Grillade au Revoir. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
25 - LA FABLE DU BAUDET. EXTRAORDINAIRE de Juillet 1691. Jouxte la copie imprimée, A ASNIERES, Chez Jean Singe, rue Galande, au gros Mercure. M. DC. XCI. (1691). 24 pages.
26 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Août 1691. L'ANNEAU DE GIGES. XXV. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A VENISE, Chez Penetrante Penetranti, sur la Place S. Marc, à la Fine Doublure. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
27 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Septembre 1691. L'AVORTEMENT. XXVI. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A GERPINES, Chez Guillaume Deloge, sur le Quay des Morfondus, au Pistolet qui prend un Rat. M. DC. XCI. (1691). 46 pages.
28 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Octobre 1691. LE JEAN DE RETOUR. XXVII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A LOO, Chez Guillaume Pié-de-Nez, rue Perdue, au Bien revenu. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
29 - LA PIERRE DE TOUCHE POLITIQUE. Novembre 1691. LE PROTHEE. XXVIII. DIALOGUE. Jouxte la copie imprimée, A LISBONNE, Chez Pedre l'Endormy, rue de la Quenouille, à l'Orange de Portugal. M. DC. XCI. (1691). 48 pages.
30 - LA FABLE DU ROSSIGNOL ET DU COUCOU. AVEC La Lettre de Maître Pasquin à Maître Jacquemar. Jouxte la copie imprimée. A LA VILLE AUX ASNES. M. DC. CXII. (1692). 22 pages.
31 - MIDAS OU LE COMBAT DE PAN CONTRE APOLLON, sur la Prise de Namur. Par Monsieur D. L***. A Paris, chez Martin Jouvenel, rue de la Bouclette, au bout du Pont St-Michel, à l'image Saint Augustin, ET Claude Mazuel, Imprimeur & Libraire, rue S. Jacques, devant la rue du Plastre, dans la maison de la vieille Poste. M. DC. XCII. (1692). Avec Permission. 24 pages.
32 - LE RENARD PRIS AU TREBUCHET. Troisième Lettre. Jouxte la copie imprimée. A STEINKERKE, Chez Guillaume l'Eveillé, rue Beaujeu, au Coup manqué. M. DC. XCII. (1692). 24 pages. On trouve relié à la suite une "Traduction de l'ode latine du P. Commire sur la bataille de Steinkerke" (7 pages avec simplement un faux-titre, à la fin on lit imprimé : "Permis d'imprimer. Fait ce 10 septembre 1692. DE LA REYNIE.")
33 - DIALOGUE DE LA SAMARITAINE AVEC LE GRENIER A SEL, ET LA FABLE DU SAPIN, ET DU BUISSON. A ROUEN, Chez Henry-François Viret, rue aux Juifs, devant la petite porte de l'Hôtel de Ville. M. DC. XCII. (1692). 28 pages.
34 - LE PAROLI, A LA SAMARITAINE OU LE CENSEUR SAVETIER. Quatrième. Jouxte la copie imprimée, A LA GRANGE BAUDET, Chez Nicaise Protocolle, rue du Grenier à Sel, au nouveau Midas. M. DC. XCII. (1692). 26 pages.
35 - LA MEDAILLE RETOURNEE, OU LA FABLE DU SAPIN ET DU BUISSON. Bouts-Rimez. Jouxte la copie imprimée à l'isle inaccessible. Chez Artus Berné, au Carrefour d'entre la Samaritaine & le Grenier à Sel. M. DC. XCII. (1692). 10 pages.
36 - LE RENARD DEMASQUE. CINQUIEME. Traduit de l'Original Anglois. Jouxte la copie imprimée, A LA KENOQUE, Chez Guillaume de Beau-Projet, rue de la Masquerie, au Chat échaudé. M. DC. XCII. (1692). 36 pages.
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On regrettera que Philippe Hourcade ne se soit pas intéressé à l'aspect matériel des éditions des Pasquinades de Le Noble (et plus généralement de tous ses ouvrages publiés entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle). Il serait pourtant très intéressant de connaître avec précision la genèse de cette bizarre édition des Œuvres de Le Noble donnée en 1718 par Ribou. Edition en 19 volumes dont les tomes VII, VIII et IX ont des pages de titre datées de 1690 à 1692 et où les tomes X et XI qui contiennent les Travaux d'Hercule et l'Esprit d'Esope sont datés de 1708 et à l'adresse de Pierre du Marteau (??). Voir la reproduction des deux pages de titres ci-dessous.
Il serait très intéressant de savoir où et à quelle date ont été imprimés ces différents tomes. Nous avons trouvé un exemplaire numérisé d'un des tomes de cette édition dans lequel la page de titre présente une ancienne étiquette imprimée mentionnant "imprimé à Rouen" au dessus de l'adresse de l'adresse du libraire Ribou. Tous ces volumes viendraient-il de Rouen ? Rouen alors connu comme centre d'impressions faites sans autorisations ni privilèges en bon et due forme. C'est possible.
Ribou a-t-il utilisé de vieux stocks de plaquettes imprimées entre 1689 et 1692 pour constituer les tomes VII-IX de La Pierre de Touche Politique et autres petits opuscules (Pasquinades) ? C'est fort probable. Nous avons trouvé plusieurs tirages sous les mêmes adresses avec d'infimes variantes seulement dans la typographique, la justification des plaquettes étant identique ligne pour ligne. Etrange. Est-ce à dire que les opuscules politico-satyriques de Le Noble ne se vendaient pas bien ou pas si bien que cela pour qu'il en reste suffisamment d'exemplaires en stock (racheté par Ribou ?) pour décider de les joindre à une édition plus vaste ? Il faudrait étudier par le détail les ornements typographiques (fleurons, bandeaux, lettrines) pour essayer de retrouver les ateliers typographiques probables qui ont fourni les 36 plaquettes de Pasquinades et opuscules divers. Tous ces volumes ont-ils été imprimés en France ? On peut en douter.
Philippe Hourcadre avait fait un rapide état des collections privées parmi les plus connues possédant des exemplaires des Œuvres ou Opuscules de Le Noble. Nous pouvons ajouter à sa liste de possesseurs des ouvrages un certain M. Le Long (ou Lelong, Maître des Comptes. Nous avons retrouvé un père et son fils correspondant à cet ex libris - sans doute celui du fils). Il s'agirait soit de :
- Jean-Baptiste René Lelong né en 1706 et mort en 1758. Conseiller du roi et Maître des comptes en 1736.
- René-Claude Lelong, son père, né en 1669 et mort en 1755. Aussi Maître de Comptes.
Dans notre exemplaire des Œuvres de Le Noble (Ribou, 1718), chaque volume est revêtu de l'ex libris ci-dessous. Cet ex libris était oblitéré par un papier blanc ancien (du XVIIIe siècle) ; papier blanc que nous avons retiré dans chaque volume. Nous nous sommes aperçu que sous cet ex libris s'en trouvait un autre, de format identique mais tiré à grandes marges. Nous n'avons pas tenté de décoller le premier ex libris pour découvrir ce second ex libris antérieur. Démarche trop risquée pour l'intégrité des volumes.
mardi 22 septembre 2020
Le Blog de Textor ou l'émancipation du Spartacus du Bibliomane moderne etc.
Nous sommes ravis de vous annoncer l'affranchissement de notre ami et ancien collaborateur ponctuel alias Textor ou Textor Textoris pour les intimes !
Textor nous offre (aux bibliophiles et aux bibliomanes) un blog de grande qualité basé sur l'étude des livres (pointus - turlututu) de sa bibliothèque (presque exclusivement XVIemeiste (si si ça se dit).
Alors bon vent à ce nouveau blog es bibliophilia.
NDLR : J'avoue qu'à la lecture de quelques uns de ces premiers billets d'émancipé j'ai pris de suite un bon grammage de paracétamol ! Mais c'est chouette ! C'est érudit ! C'est du lourd ! Vous pouvez faire confiance à Textor pour combler vos nuits blanches bibliomaniaques.
Bon vent Textor dans cette aventure éditoriale passionnelle !
Bien amicalement,
Bertrand Bibliomane moderne (plus si moderne que ça)
Cliquez sur l'image pour accéder au blog "Textoriana"
mardi 4 août 2020
Quand on (libraire et bibliophile) achète un livre on choisit minutieusement ce livre (état de conservation, édition, reliure, papier, rareté) sur les critères que nous avons en mains (ou pas) ... Parfois vient s'ajouter un élément impondérable, inattendu parce que non annoncé, donc non pris en compte dans le processus d'acquisition : ici un ex libris.
A bientôt sur Facebook donc,
Bonne journée,
Bertrand Bibliomane moderne
vendredi 26 juin 2020
Le Catalogue de le Collection Gauloise de l'éditeur parisien E. DENANS (1908). E. DENANS, un éditeur de livres érotiques et gaulois qui conserve son mystère ...
Mais qui était donc l'éditeur parisien E. Denans ? Son adresse est au 20 rue Saulnier à Paris (IXe arrondissement - non loin du Square Montholon). Cette adresse est au centre d'un immeuble haussmannien assez cossu et qui a gardé son lustre. La façade présente une petite porte, à droite, avec une petite voussure sculptée très chic. A côté de la porte une ouverte large et rectangulaire laisse penser qu'il y avait là, dans un temps ancien, une vitrine de libraire. Sans doute celle de l'éditeur libraire E. Denans ? Nous avons trouvé le petit catalogue que nous vous offrons relié à la fin d'un volume intitulé "Flagellantes et flagellées". Ce volume de format 18,5 x 11,7 cm environ est l'oeuvre des Docteurs Jaf et Raphaël Saldo. Il est sous-titré : La flagellation, vice féminin. Il est illustré de hors-textes en couleurs (photogravures au trait tirées en bleu en réalité) de Gaston Noury. L'adresse de l'éditeur se trouve au bas de la page de titre comme suit : Paris // E. DENANS, EDITEUR // 1908. La page de titre de notre exemplaire a la particularité d'avoir, sur l'adresse du libraire, une autre étiquette collée par dessus (imprimée en bleu) et ainsi libellée : PIERRE // 66, Boulevard Magenta. Cette nouvelle étiquette indique clairement que l'éditeur E. Denans a cédé le stock de cet ouvrage audit Pierre. Intéressons-nous donc au catalogue. Placé à la fin du volume, il est composé de 16 pages, la première page servant de titre au catalogue et précisant qu'il s'agit du Catalogue (Collection Gauloise) de E. DENANS, Editeur, 20, rue Saulnier, Paris. Il s'agit d'un catalogue présentant plusieurs collections d'ouvrages et plusieurs ouvrages publiés séparément, à prix marqués, avec pour la plupart un long commentaire ou résumé des qualités de l'ouvrage proposé. Il en est ainsi de L'Ecole de la Séduction et l'Art de Plaire par les Docteurs JAF et Raphaël SALDO (4 fr. 50), ou encore Le Musée Secret de Naples, La Physiologie Secrète de l'homme et de la femme, toujours les mêmes docteurs ... On y trouve évidemment la mention de l'ouvrage dans lequel se trouve ce catalogue, à savoir comme nous l'avons indiqué plus haut : Flagellantes et flagellées (4 fr.). Sont décrits encore un Tableau de l'Amour conjugal par Nicolas Venette (4 fr.), des ouvrages de sciences spéciales (le Kama Sutra, le Prem Sagar ou l'Océan d'Amour, Et Ktab ou les Lois secrètes de l'amour, le Jardin de pureté, la Théologie amoureuse, etc. On y trouve encore la Bibliothèque Populaire des Connaissances Médicales du célébrissime et inénarrable Docteur Caufeynon (la Syphilis, la Blennorragie, la masturbation, la menstruation, les perversions sexuelles, l'hystérie, la virginité, la folie érotique, l'amour lesbien, etc.). Viennent ensuite les volumes du Docteur Garnier (impuissance sexuelles, anomalies sexuelles, les maladies sexuelles, etc.). Les grands classiques tels que La Physiologie du Vice, L'amour secret, la Sécurité des Sexes du Docteur Bouglé (4 fr.), mais aussi L'Orgie Parisienne par l'humoriste Victor Leca (3 fr. 50), Médecins pour dames seules, La Vie en dentelle, Les soeurs Vachette, Les Amours défendues (par Victor Joze et J. Compoint), etc. La Ceinture de Chasteté du Docteur Caufeynon est longuement décrite ainsi que les autres titres phare de cet auteur (Histoire de l'homme, Histoire de la femme, Toute la magie noire dévoilée, Les messes noires, le culte de Satan Dieu. L'Acte bref (l'éjaculation précoce) du Docteur Brennus (espérons qu'il avait son bouclier) proposé à 5 fr. est longuement décrit. Viennent enfin une liste d'ouvrages faisant partie de la Collection de Monologues grivois et comiques (16 volumes en tout). Ces petits monologues grivois, petits livrets bon marché, étaient vendus 60 centimes seulement ou la collection complète des 16 pour 8 fr. 50 franco de port. La dernière page du catalogue donne une liste d'ouvrage plus spécialement consacrés à la flagellation (éditions parisiennes). Il est précisé, imprimé en fin de catalogue : Tous nos envois sont faits très discrètement sous enveloppe sans aucune indication, contre mandats, bons de poste, ou autres valeurs payables à vues. Les timbres étrangers et coloniaux sont refusés.
En résumé un intéressant petit catalogue que nous avons voulu sauver de l'oubli en vous en proposant une version numérisée disponible au format PDF (cliquez sur l'image en début d'article).
Cela ne nous dit pas qui était l'éditeur E. DENANS que nous n'avons encore jamais croisé, ou nous n'y avions pas prêté attention. Quid de sa carrière d'éditeur de livre "gaulois" ? A-t-il si rapidement cessé sont activité que son histoire s'est perdue ? En tous cas, nous avons eu bien du mal à trouver quelques mentions de son nom dans les archives numériques. En clair nous n'avons rien trouvé sur lui. Il semble s'être volatilisé de l'histoire du livre érotique début de siècle ! (1908). Nous sommes donc intéressé (et peut-être vous aussi) si vous avez des informations à son sujet. Sa personne ? Son activité d'éditeur ?
Bonne journée à tous
Bertrand Bibliomane moderne
jeudi 25 juin 2020
Un livre condamné publié en 1891 : Les Mémoires d'une procureuse anglaise.
Dans le journal Le Temps du 30 juin 1892 on trouve cet entrefilet. Et j'ai le livre sous les yeux. Toujours émouvant. C'est pour cela que je fait ce métier (pardon ... que je poursuis ma passion avec bonheur). Ce petit livre condamné, probablement détruit en grand nombre, est visiblement fort rare aujourd'hui. Mon exemplaire est resté broché, sous couverture de papier rose (refaite), les 6 gravures annoncées ne s'y trouvent pas (ont-elles jamais existé ?). Par ailleurs ce volume sorti apparemment des presses de l'imprimeur Leborgne est fort mal imprimé (d'un tirage inégal et rempli de fautes d'orthographe et typographiques). Par contre il est imprimé sur un beau papier vergé de type Arches. Bref, une curiosité pour les bibliophiles curieux de curiosa rares. Si vous avez déjà croisé ce livre, sur vos rayonnages ou dans un catalogue de librairie, n'hésitez pas à me le faire savoir à contact@lamourquibouquine.com Cela m'intéresse. A suivre. B.
Dutel, dans sa Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, sous le numéro 545 (la page de titre est reproduite), ne semble pas avoir eu connaissance de cette condamnation dès juin 1892. Voici la notice donnée par Dutel pour cet ouvrage :
Afin de compléter la notice, voici ce qu'en dit Pia, Les Livres de l'Enfer (nouvelle édition) :
samedi 13 juin 2020
Courrier des lecteurs : Identifier un ex libris armoirié.
Voici un ex libris que l'un de nos lecteurs cherche à identifier.
Si vous avez une idée. Contactez nous sur contact@lamourquibouquine.com
Nous transmettrons votre réponse
B.
vendredi 15 mai 2020
Le Tableau de la Croix de Jean Colin par Benoît. V 3.0
Notons que Jeanne Duportal parle de cet ouvrage mais uniquement d'après un exemplaire de 1653. Voir Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 (Paris, Champion, 1914), pages 244-245.
- F1 R° : titre-frontispice, daté 1651, gravure signée dans la planche J Collin fe.
- F1 V° / F2 R° : blanc
- F2 V° : Dédicace au marquis de Chateauneuf
- F3 R° : Portrait du dédicataire signé dans la planche G D Geyn scul.
- F3 V° : blanc
- F4 R° : les litanies, signé dans la planche J Collin fe.
- F4 V° à F39 R° : scènes de la messe sur les versos et textes pour suivre la messe, entre deux saints, sur les rectos, face aux scènes, chaque double page portant le même numéro de 1 à 35.
- F39 V° / F40 R° : litanies des Saints, numérotés 36 et 37.
- F40 V° : hymne, numéroté 38.
- F41 R° : oraisons particulières, numéroté 39.
- F41 V° : portrait de Jésus.
- F42 R° : litanies du Saint Nom de Jésus.
- F42 V° : portrait de la Vierge.
- F43 R° : litanies de la Bienheureuse Vierge Marie.
- F43 V° : blanc.
- F44 R° à F47 V° : psaumes.
- F48 R°V° : oraison.
- F49 R° : privilège du 9 juin 1651 et achevé d'imprimer du 20 septembre 1652.
- F49 V° : blanc.
- La version avec le Pape, plus esthétique encore que la précédente, est forcément postérieure. On n'allait pas faire une édition "moins" belle après la première.
- Il y a clairement une des deux éditions qui reprend les gravures de l'autre, elles sont identiques dans l'ensemble. La version plus détaillée est donc postérieure. On remarquera ainsi, par exemple, que le pape recouvre entièrement le prêtre originel.
- Le servant de messe près du pape : il tient dans cette version un livre ET la croix, ce qui ne convient pas pour trois raisons :
- tenir ces deux objets en même temps est plus que compliqué (on a besoin des deux mains pour bien tenir la croix)
- la main qui tient la croix est dans une position bizarre.
- un servant de messe ne tient jamais deux choses en même temps.
- le nombre de feuillets plus importants.
- l'espace entre "Pape" et "s'approche" est trop grand, montrant une modification.
- F1 R° : titre-frontispice, daté 1651, gravure signée dans la planche J Collin fe.
- F1 V° / F2 R° : blanc
- F2 V° : Dédicace au marquis de Chateauneuf
- F3 R° : Portrait du dédicataire signé dans la planche G D Geyn scul.
- F3 V° : Avis au lecteur
- F4 R° : les litanies, signé dans la planche J Collin fe.
- F4 V° à F39 R° : scènes de la messe sur les versos et textes pour suivre la messe, entre deux saints, sur les rectos, face aux scènes.
- F39 V° / F40 R° : litanies des Saints
- F40 V° : hymne
- F41 R° : oraisons particulières.
- F41 V° : portrait de Jésus.
- F42 R° : litanies du Saint Nom de Jésus.
- F42 V° : portrait de la Vierge.
- F43 R° : litanies de la Bienheureuse Vierge Marie.
- F43 V° : Histoire de David.
- F44 R° à F47 V° : psaumes.
- F48 R° à F51 V° : le dimanche à vespres & commémorations communes de la croix.
- F52 R°V° : oraisons.
- F53 R° : privilège du 9 juin 1651 et achevé d'imprimer du 20 septembre 1652.
- F53 V° : blanc.
- F1 R° : titre-frontispice, daté 1651, gravure signée dans la planche J Collin fe.
- F1 V° / F2 R° : blanc
- F2 V° : Dédicace au marquis de Chateauneuf
- F3 R° : Portrait du dédicataire signé dans la planche G D Geyn scul.
- F3 V° : Avis au lecteur
- F4 R° : les litanies, signé dans la planche J Collin fe.
- F4 V° à F37 V° : scènes de la messe sur les versos et textes pour suivre la messe, entre deux saints, sur les rectos, face aux scènes.
- [F37 V° à F39 R° : fin des scènes]
- [F39 V° : début des litanies des Saints]
- F40 R° : litanies des Saints
- F40 V° : hymne
- F41 R° : oraisons particulières.
- F41 V° : portrait de Jésus.
- F42 R° : litanies du Saint Nom de Jésus.
- F42 V° : portrait de la Vierge.
- F43 R° : litanies de la Bienheureuse Vierge Marie.
- F43 V° : Histoire de David.
- F44 R° à F47 V° : psaumes.
- F48 R° à F52 R° : le dimanche à vespres & commémorations communes de la croix
- F52 V° à F53 R° : oraisons.
- F53 V° : privilège du 9 juin 1651 et achevé d'imprimer du 20 septembre 1652 modifié en 1653.
Nous avons vu 1653 sur 4 exemplaires pour le moment. Tous avaient le privilège sur un verso. 3 étaient une version au Pape, 1 au Prestre.
- BnF
- BM Lyon
- Giraudeau : exemplaire qui passera en vente publique le 8 juillet 2020 : première émission de l'ouvrage (voir la description après cette liste).
- Sotheby's, 25 juin 2015, n°40 : semble similaire aux précédents (titre, dédicace, portrait, 90 gravures soit 93 en tout).
- Librairie des Carrés : exemplaire avec le pape, achevé d'imprimer 1652, décrit ci-dessus
- Vente Giraud-Badin, 1er juin 2011, n°134 : mention de 90 planches gravées.
- Librairie Le Feu Follet, 1er exemplaire : exemplaire avec le pape, 1653, 53 feuillets gravés.
- Librairie Le Feu Follet, 2e exemplaire : exemplaire avec le prêtre, 1652, 47 feuillets avec 3 feuillets manquants à la fin.
- Libriairie Thomasset : exemplaire avec le prêtre, 1652, 47 feuillets (?) avec 3 feuillets manquants à la fin.
- Librairie Christophe Lepage, exemplaire vendu récemment sur ebay (photos encore en ligne ici) : exemplaire avec le pape, 1653, 53 feuillets.
- Textor, bibliophile.
- Librairie Veyssière (en 2007) : 53 feuillets, vraisemblablement un exemplaire avec le pape étant donné la description.
- Librairie Flühmann (Suisse, en 2007) : exemplaire de première émission ? similaire à l'exemplaire Giraudeau ?
- Librairie 503 (en 2008) : exemplaire de première émission ou incomplet ? Il avait une reliure XIXe et curieusement n'avait pas l'histoire de David mais avait les vêpres. Pourtant il est très claire que ce sont les vêpres qui arrivent à la fin chronologiquement.
- F1 R° : titre-frontispice, daté 1651, gravure SANS LA SIGNATURE dans la planche J Collin fe.
- F1 V° / F2 R° : blanc
- F2 V° : Dédicace au marquis de Chateauneuf
- F3 R° : Portrait du dédicataire signé dans la planche G D Geyn scul.
- F3 V° : blanc
- F4 R° : les litanies, signé dans la planche J Collin fe.
- F4 V° à F39 R° : scènes de la messe sur les versos et textes pour suivre la messe, entre deux saints, sur les rectos, face aux scènes.
- F39 V° / F40 R° : litanies des Saints
- F40 V° : hymne
- F41 R° : oraisons particulières.
- F41 V° : blanc
- F42 R° : litanies du Saint Nom de Jésus.
- F42 V° : blanc.
- F43 R° : litanies de la Bienheureuse Vierge Marie.
- F43 V° : blanc.
- le portrait de Jésus et celui de la Vierge devant faire face à leurs litanies respectives
- les psaumes, oraisons et privilège après ces litanies.
En conclusion sur les deux versions et les différents tirages, voici la liste supposée des différentes possibilités remarquées, avec quelques spécificités de chacune :
- 1ère version, 1er tirage : sans signature Colin au titre, sans privilège, sans psaume (1651/1652)
- 1ère version, 2e tirage : tirage de la BnF, sans les vêpres (1652)
- 1ère version, 3e tirage : tirage avec vêpres (9p), achevé d'imprimé modifié (1653)
- 2e version, 1er tirage : tirage avec vêpres (8p) (1652)
- 2e version, 2e tirage : tirage avec vêpres (9p) (1653)
Reste un autre point intéressant : les reliures. La très grande majorité des exemplaires qui nous sont parvenus ont de magnifiques reliures plein maroquin, souvent très décorées. La aussi, il convient de signaler des similitudes entre plusieurs exemplaires :
Sur les cinq exemplaires ci-dessus, quatre nous permettent de voir la séquence complète "2 plein - 1 pointillé - 1 plein - 1 pointillé - 1 plein - 1 pointillé - 1 plein - 1 pointillé - 1 plein - 1 pointillé - 2 plein".
Soit 13 motifs successifs. La roulette faisant donc 11 motifs, les 2 derniers étant le début du tour suivant.
Les images ci-dessous devraient éclairer un peu mieux cette explication barbare.
Celui-ci, décoré aux petits fers, présente un décor filigrané de gerbes dans un encadrement lobé qui évoque à la fois les compositions de Florimond Badier et les assemblages de petits fers de Le Gascon (voir l'encadrement aux petits carrés). L'exécution seule, moins parfaite, trahit ici le doreur.
Benoît