vendredi 22 mars 2013

Un lecteur du Bibliomane moderne s'interroge : Le Nom de la Rose ... et ses (faux) manuscrits enluminés ...


Guillaume : Où sont dont tous les livres ? Adso : Me mettez vous à l'épreuve maître ? Guillaume : Que veux-tu dire ? Adso : Ma foi en toute révérence, il semble qu'à chaque fois que vous m'interrogiez, vous ayez déjà la réponse. Savez vous où sont les livres ? Guillaume : Non. Mais je gage sur ma foi que ce donjon doit contenir bien autre chose que de l'air. (dialogue originaux)


Vous connaissez déjà probablement tous l'histoire ...

En 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l'autorité du pape Jean XXII et celle de l'Empereur Louis IV du Saint-Empire, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre Provence et Ligurie, accompagné par son novice Adso qui est le narrateur de l'intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l'autorité pontificale au sujet de la pauvreté du Christ – servant avant tout de façade au conflit politique entre le pape et l'empereur – l'ancien inquisiteur doit reprendre sa charge à la demande de l'abbé, à la suite de la mort suspecte d'un des moines. Rapidement, ce que beaucoup semblaient considérer comme un suicide prend des allures de plus en plus inquiétantes. Lorsque l'inquisiteur dominicain Bernardo Gui se rend à l'abbaye à la demande du pape, et commence à se mêler à l'enquête, cela est loin d'arranger les choses.



Le scriptorium de l'abbaye avec de nombreux manuscrits enluminés sur les pupitres.


Le nom de la Rose est un film sorti dans nos salles en 1986. Réalisé par Jean-Jacques Annaud. Avec dans les rôles titres, Sean Connery, Christian Slater, Mickael Lonsdale, et bien d'autres. Film tiré du livre d'Umberto Ecco, Il nome della rosa, 1980.

Vous avez certainement lu ce livre, certainement vu ce film, mais vous êtes vous déjà posé les bonnes questions ? Il paraît évident que les centaines de manuscrits enluminés qu'on peut voir dans le film, sous de belles reliures de l'époque en parchemin ou en daim, le tout mis en scène dans une bibliothèque labyrinthique et ensorcelante ... ne peuvent être que des faux ! On ne brûle pas de vrais manuscrits enluminés pour faire des films ! Qu'on se le dise ! (sourire).
Alors ? Alors que sont devenus ces fac-similés à s'y méprendre de manuscrits tels que le Beatus de Liébana ou le deuxième tome de la poétique d'Aristote ... qui n'aurait jamais existé ... ?? Que sont-ils devenus ces superbes faux-livres anciens ? ces merveilles de tromperie du cinéma ?



Une page enluminée du Beatus de Liebana (vrai ou faux ?)

Guillaume : Personne ne devrait se voir interdire de consulter ces livres. Adso : Peut-être sont ils considérés comme trop précieux ? Trop fragiles ? Guillaume : Non ce n'est pas cela. C'est parce qu’ils renferment souvent une sagesse différente de la notre... Et des idées qui pourraient nous amener à douter de l'infaillibilité de la parole divine. Et le doute, Adso, est l'ennemi de la foi. (dialogues originaux)


Telle est la question que vous pose notre assidu lecteur. Espérons que nous pourrons lui en donner une !

J'égaye ce petit billet par quelques images extraites du film.

PS : si Umberto Ecco nous lit ... ou Jean-Jacques Annaud ... on ne sait jamais (sourire) ...

Bonne journée,
Bertrand



Il fallait bien faire plaisir au tenancier ...
(je suis certain que personne - mâle - n'a oublié cette scène)
(les dialogues n'étant pas à la hauteur des images ... ne sont pas mentionnés ici ...)

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