samedi 30 mars 2013

Des couleurs et du papier. France, Allemagne, Italie 1700-1850. Exposition à la Bibliothèque Mazarine du 2 avril au 7 juin 2013.


Cher ami bibliophile,

Vous avez eu l'occasion de parler sur votre blog des livres couverts de dominotés ou aux gardes de papiers dorés... Sans doute serez-vous intéressé par cette exposition organisée par la Bibliothèque Mazarine, en collaboration avec la Médiathèque Louis-Aragon du Mans et les Editions des Cendres. Elle présente une sélection des papiers décorés conservés par les deux bibliothèques ou prêtés par des collectionneurs.

Informations pratiques :

2 avril - 7 juin 2013
Entrée libre, du lundi au vendredi, de 10h à 18h

Bibliothèque Mazarine
23 quai de Conti
75006 Paris

Plus d'informations à l'adresse :

http://www.bibliotheque-mazarine.fr/expositions/papiers_dominotes/

Bien cordialement,

Florine Levecque
Bibliothèque Mazarine
Conservatrice en charge des services aux publics et de la communication

Nadine Férey-Pfalzgraf
Médiathèque Louis-Aragon , Le Mans
Conservatrice des fonds patrimoniaux


Un grand merci à vous pour cette information très intéressante. Cela fera partie de mes prochaines visites programmées lors de mon passage au Salon du livre ancien et de l'estampe au Grand Palais à la fin du mois d'avril.

Bonne journée,
Bertrand

vendredi 29 mars 2013

Un petit Lexique illustré du bibliphile amateur, par Sébastien Vatinel ... qui fera beaucoup parler de lui ! ... en bien !


Cliquez sur l'image pour télécharger


Lorsque les initiatives sont belles, désintéressées et en plus qu'elles profitent à toutes et à tous sans contrepartie, je dis bravo !

Voici LA documentation que j'aurais aimé lire dans les années 90 lorsque je suis entré en bibliophilie comme on entre en religion. Pourquoi personne n'y a pensé plus tôt ? On peut légitiment se poser la question. Une telle documentation, très illustrée, facile à appréhender pour le néophyte et néanmoins très utile aux amateurs déjà quelque peu éclairés, avait forcément sa place dans nos bibliothèques numériques de documentation.

Un grand merci à Sébastien Vatinel qui a passé du temps pour donner à tous les passionnés du livre ancien un outil simple et agréable.

Bravo !

A télécharger gratuitement en cliquant sur la photographie ci-dessus.

Bonne journée,
Bertrand Hugonnard-Roche

vendredi 22 mars 2013

Un lecteur du Bibliomane moderne s'interroge : Le Nom de la Rose ... et ses (faux) manuscrits enluminés ...


Guillaume : Où sont dont tous les livres ? Adso : Me mettez vous à l'épreuve maître ? Guillaume : Que veux-tu dire ? Adso : Ma foi en toute révérence, il semble qu'à chaque fois que vous m'interrogiez, vous ayez déjà la réponse. Savez vous où sont les livres ? Guillaume : Non. Mais je gage sur ma foi que ce donjon doit contenir bien autre chose que de l'air. (dialogue originaux)


Vous connaissez déjà probablement tous l'histoire ...

En 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l'autorité du pape Jean XXII et celle de l'Empereur Louis IV du Saint-Empire, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre Provence et Ligurie, accompagné par son novice Adso qui est le narrateur de l'intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l'autorité pontificale au sujet de la pauvreté du Christ – servant avant tout de façade au conflit politique entre le pape et l'empereur – l'ancien inquisiteur doit reprendre sa charge à la demande de l'abbé, à la suite de la mort suspecte d'un des moines. Rapidement, ce que beaucoup semblaient considérer comme un suicide prend des allures de plus en plus inquiétantes. Lorsque l'inquisiteur dominicain Bernardo Gui se rend à l'abbaye à la demande du pape, et commence à se mêler à l'enquête, cela est loin d'arranger les choses.



Le scriptorium de l'abbaye avec de nombreux manuscrits enluminés sur les pupitres.


Le nom de la Rose est un film sorti dans nos salles en 1986. Réalisé par Jean-Jacques Annaud. Avec dans les rôles titres, Sean Connery, Christian Slater, Mickael Lonsdale, et bien d'autres. Film tiré du livre d'Umberto Ecco, Il nome della rosa, 1980.

Vous avez certainement lu ce livre, certainement vu ce film, mais vous êtes vous déjà posé les bonnes questions ? Il paraît évident que les centaines de manuscrits enluminés qu'on peut voir dans le film, sous de belles reliures de l'époque en parchemin ou en daim, le tout mis en scène dans une bibliothèque labyrinthique et ensorcelante ... ne peuvent être que des faux ! On ne brûle pas de vrais manuscrits enluminés pour faire des films ! Qu'on se le dise ! (sourire).
Alors ? Alors que sont devenus ces fac-similés à s'y méprendre de manuscrits tels que le Beatus de Liébana ou le deuxième tome de la poétique d'Aristote ... qui n'aurait jamais existé ... ?? Que sont-ils devenus ces superbes faux-livres anciens ? ces merveilles de tromperie du cinéma ?



Une page enluminée du Beatus de Liebana (vrai ou faux ?)

Guillaume : Personne ne devrait se voir interdire de consulter ces livres. Adso : Peut-être sont ils considérés comme trop précieux ? Trop fragiles ? Guillaume : Non ce n'est pas cela. C'est parce qu’ils renferment souvent une sagesse différente de la notre... Et des idées qui pourraient nous amener à douter de l'infaillibilité de la parole divine. Et le doute, Adso, est l'ennemi de la foi. (dialogues originaux)


Telle est la question que vous pose notre assidu lecteur. Espérons que nous pourrons lui en donner une !

J'égaye ce petit billet par quelques images extraites du film.

PS : si Umberto Ecco nous lit ... ou Jean-Jacques Annaud ... on ne sait jamais (sourire) ...

Bonne journée,
Bertrand



Il fallait bien faire plaisir au tenancier ...
(je suis certain que personne - mâle - n'a oublié cette scène)
(les dialogues n'étant pas à la hauteur des images ... ne sont pas mentionnés ici ...)

mercredi 20 mars 2013

Courrier des lecteurs : identification d'un fer ?


Quelqu'un a-t-il une idée de provenance pour ce fer à dorer poussé au dos de volumes ?

Bonne journée,
Bertrand

dimanche 17 mars 2013

Les Statuta Sabaudia, saison 3.


Au fil des publications, le blog du Bibliomane Moderne décline ses séries comme Monet ou Warhol alignaient les leurs.  La plus connue est la suite d’articles consacrés à Octave Uzanne, qui finit par être trop à l’étroit sur ce site.  Ma petite madeleine à moi ce sont les Statuts de Savoie – c’est sur, j’ai du être héraut d’armes au temps d’Amédée VIII -  Je vous avais présenté la troisième édition de ce texte majeur pour l’histoire de Savoie, celle imprimée à Turin par François de Silva en 1505.
Comme l’histoire des éditions successives n’est pas facile à reconstituer – impressions incunables mal identifiées, seconds tirages d’une même édition, ajouts de feuillets imprimés postérieurement, etc - un universitaire nous avait apporté des clarifications très utiles qui ont fait l’objet d’un second article :


Fig 1



Fig 2

Or, le hasard des promenades à Drouot a mis sur mon chemin un exemplaire de la quatrième édition des Statuts, celle imprimée à Genève en 1512 par Jean Belot. Un commentateur du blog, en 2009, avait précisé : « Exception faite de  l’édition de 1586 (déjà pas facile à trouver), toutes ces éditions sont purement et simplement introuvables, et lorsqu'elles se trouvent, inabordables... » . Je n’ai donc pas hésité à me lever et à lancer d’une voix forte : « Préemption au bénéfice de la Bibliothèque du Textor !! » qui a mis un coup d’arrêt net aux enchères, le Commissaire-priseur interdit, le marteau levé, a du se dire qu’il y avait anguille sous roche, mais il a fini par laisser retomber son marteau en lâchant un « ça valait mieux » !

Voilà qui me permet de vous offrir, candida lector, une petite présentation de cet ouvrage intitulé « Statuta Sabaudie. Nova et vetera noviter impressa.» (c'est-à-dire « les anciens et les nouveaux statuts de Savoie dans une édition relookée ») (1).  La page de titre est ornée d’un grand bois représentant le duc de Savoie en majesté, entouré de ses chambellans, avec, à ses pieds, l’écu de Savoie, tenu par trois lions, entouré par le collier de l’Annonciade sur lequel figure la devise « Fert ».

Genève a été une des principales places d’impression de la Suisse avec Bâle. (Le premier livre imprimé est le livre des saints Anges en 1478). Les ducs de Savoie y eurent une part d’autorité jusqu’en 1535, c’est pourquoi nous trouvons des imprimeurs travaillant pour leur compte, comme l’indiquent les armes ducales figurant sur le titre ou à la fin de certaines publications de Jean Belot (un placard de 1521) ou Jacques Vivian (Le Doctrinal de Court, 1522).


Fig 3 Armes de Savoie

L’exemplaire des Statuts de 1512 de la bibliothèque savoyarde du docteur Blanc – le dernier passé en vente, à ma connaissance -  était incomplet de 4 feuillets et du supplément (Ce qui ne l’a pas empêché de trouver preneur). Mon exemplaire comporte 4 ff supplémentaires que le docteur Blanc s’était procuré séparément (Vente Blanc, Decembre 2010 - lot 300 : «Sequuntur Statuta per Illustrissimus Principem dominum D. Karolum secundum Sabaudie et Ducem modernum condita. » Genève, Jacob Vivian, 5 décembre 1513).


Fig 4 Les Statuts du Duc Charles Second, feuillet 83



Fig 5 Les Statut de Charles Second, titre

La Bibliothèque de Genève nous apprend que cette pièce de 4 feuillets accompagne d'ordinaire l'édition genevoise des Statuta Sabaudie, par Jean Belot, du 29 Mai 1512. Une particularité amusante est que ce supplément, bien que publié distinctement l’année suivante, chez un autre imprimeur, avec une autre adresse, poursuit la foliation des Statuts de Jean Belot. (folio LXXXIII-LXXXVI – avec une erreur puisque le dernier feuillet de Belot est déjà le f. LXXXIII) ainsi que la signature (le cahier o6 suivi du cahier p4). Les exemplaires complets des Statuts doivent donc contenir ce supplément bien que cela soit assez rare en pratique, si j’en juge par les exemplaires décrits par les bibliothèques publiques. (Ce que confirme M. Gaullieur dans ses Études sur la typographie genevoise du XV e au XIXe  siècle, pp. 100-101 (2). Voir par exemple, le volume conservé à la bibliothèque de Genève et numérisé sur e-rara). La bibliothèque de Lyon en possède un exemplaire complet du supplément (mais lacunaire de plusieurs cahiers !) et le décrit comme suit : [8], lxxxvi fol. (sig. [ ]8, a-o6, p4) ; ill. (p. de titre) ; 2° (27,5 cm). Mais il y a une erreur de lecture du colophon : Anno MVxin (sic) die v decembris, alors qu’il fallait lire Anno MVcxiii die v decembris, comme vous pouvez en juger par vous-même sur la figure 7.


Fig 6 Colophon de Jean Belot



Fig 7 Colophon de Jacques Vivian

Il existe une autre version des Statuts du Duc Charles, en deux feuillets, à une seule colonne, gothiques, non chiffrés, publié par Louis Garbin de la Cruse, en 1513 également. Il se termine par les armes de Savoie, un bois plus finement gravé que celui de Vivian, selon Dufour et Rabut (3).
Jean Belot, dont le nom apparait au premier colophon, avait exercé à Lausanne entre 1491 et 1493 et à Genève de 1495 à 1512, mais aussi à Grenoble en 1497 où l’avait appelé l'évêque Laurent Alleman pour imprimer le « Missale ad usum ecclesie Gratianopolitane ». Originaire de Rouen, il fut reçu bourgeois de Genève comme imprimeur-libraire en novembre 1494. On dénombre une cinquantaine d’ouvrages sortis de ses presses ou portant son nom dont un peu plus de vingt au XVe siècle. Cet imprimeur itinérant avait imprimé à Lausanne en décembre 1493 un missel qui est l’unique incunable sorti dans cette ville.
A Genève, son adresse était « auprès de la cathédrale Saint Pierre » (Ante Sanctus Petrus). Il a produit des ouvrages religieux, mais aussi des romans populaires, des livres de médecine, des livres de droit. Le matériel typographique suggère une collaboration avec Louis Garbin de la Cruse. Les caractères utilisés par Jean Belot sont assez raffinés, plutôt anguleux ; ils se rapprochent de la gothique de forme. Il les avait importés de Paris. (4) C’est en 1512, année de publication des Statuta Sabaudia, qu’il remet son matériel typographique à Jacques Vivian. Ce qui explique qu’en 1513 la suite des Statuts porte l’adresse de Jacques Vivian et que les caractères utilisés soient identiques.

Cette impression bien nette et aérée rend la lecture facile. De nombreuses histoires de Savoie font référence aux Statuta Sabaudia pour évoquer la vie de l’époque. Cette œuvre législative, parmi les plus intéressantes du Moyen-age, fut élaborée à Genève en présence des grands personnages de l’Etat, parmi lesquels ont comparu, comme témoins : Gaspard de Montmayeur, maréchal de Savoie, Miolans Coudrée, Henri du Colombier, Lambert Oddinet, président du conseil ducal, Claude du Saix, président de la Chambre des comptes de Savoie. Pour préparer cette réunion, Amédée VIII avait convoqué à Thonon, au début du mois de Mai, le chancelier Jean de Beaufort et quelques conseillers de sa garde rapprochée. La mise au point du texte prit une quinzaine de jours, entre le 15 mai, date d’arrivée du Duc à Genève et le début Juin. Le choix de Genève était curieux car la cité épiscopale n’était pas directement placée sous l’autorité du Duc. D’ailleurs, il fallu ensuite se déplacer de Genève à Chambéry pour promulguer officiellement le texte le 17 Juin, au château ducal, toutes portes ouvertes, en présence du peuple assemblé et des personnages notables de la Ville. (5)

Divisé en cinq livres dans lesquels ont été regroupés plus de 350 articles, les Statuts reprennent les textes déjà promulgués par Amédée VIII en 1403 et 1423 en matière de police des mœurs et de fonctionnement de la Justice. Il les intègre dans un ensemble plus important et plus cohérent sur l’administration du Duché et son organisation judiciaire. Le moyen-âge aime l’ordre et la hiérarchie des couches sociales, le dernier livre propose une règlementation stricte des dépenses somptuaires en fonction du rang, bannissant le luxe excessif, et même un code vestimentaire dont la précision étonne aujourd’hui.


Fig 8 Un ex-libris gravé

Pour finir, j’attire l‘attention des spécialistes sur l’ex-libris gravé, contrecollé au verso de la page de titre et que je n’ai pas réussi à identifier. Un bibliophile lyonnais semble-t-il.

Voilà tout pour aujourd’hui, mais si l’un d’entre vous me propose un exemplaire de l’ouvrage intitulé « Les ordonnances et statutz faitz aux estas dernierement tenus de par tresredoubté monseigneur le duc de Savoye avec les autres princes en la cité de Mostier en Tharenteyse, le XV jour de septembre Mil. CCCCC. XXII, sur quoy supplient les chappitres qui s'ensuyvent », je vous promets d’écrire une saison 4 !

Bonne soirée
Textor

    (1)   Colophon : Impressa fuerunt suprascripta Sabaudie statuta (ad exemplar illorum que nuper Taurini impressa fuerunt per M. F. de Silva) Gebenis per Magistrum Johannem Belot Anno domini M. D. XII. XXIX. mayi. Et venalia invenitur in ejus officina ante Sanctum petrum Gebenis (f.o5r)
     (2)   M.Gallieur, Genève 1855 publié dans le Bulletin de l’Institut Genevois.
    (3)   Dufour et Rabut L’imprimerie, les imprimeurs et les libraires en Savoie du XV au XIXème siècle, in Mémoires et documents de la Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie, Chambéry 1877. Pp. 17-19.
     (4)   A. Babel L’Histoire économique de Genève p 166.
    (5)   Cf Franco Morenzoni, le Prédicateur et l’Inquisiteur – les tribulations de Baptiste de Mantoue à Genève en 1430. Presse Universitaire de Lyon, 2007.

vendredi 15 mars 2013

Le Bibliomane moderne se fait le relai du Blog de Gallica (BNF) : Le livre d’heures de Jeanne de France est en ligne.


Le livre d’heures de Jeanne de France est en ligne

Il y a quelques mois, la BnF a acquis le Livre d’heures de Jeanne de France, manuscrit enluminé du 15e siècle, classé Trésor national. Grâce à la générosité de plus de 1 700 particuliers, entreprises, fondations et associations, le manuscrit a rejoint les collections nationales et est conservé au département des Manuscrits. Désormais numérisé, il est accessible dans Gallica !
Un manuscrit royal sans équivalent dans les collections publiques françaises

Heures à l'usage de Paris [Heures de Jeanne de France] .
Jeanne en prière, détail du folio 285
En 2011, le ministre de la Culture et de la communication a déclaré Trésor national le Livre d’heures de Jeanne de France, un remarquable manuscrit royal enluminé sur vélin, réalisé en 1452, à l’occasion des noces de Jeanne de France, troisième fille du roi Charles VII. Ce petit volume (108 x 76 mm) se compose de 336 feuillets. Il s’agit de l’une des réalisations les plus exquises et les plus raffinées du règne de Charles VII. La qualité de l’exécution de cet ouvrage témoigne du rang royal de sa destinataire, Jeanne, promise au mariage avec le comte de Clermont, futur Jean II de Bourbon. Les armoiries peintes ne laissent aucun doute sur son identité, notamment l’écu en losange qui se détache sur un drap d’or ; le portrait de la princesse, en prière devant la scène de Mise au Tombeau, figure également dans l’ouvrage, folio 285. Enfin, la genette, petit animal domestique, se retrouve dans l’ouvrage liée par le col à l’initiale « J » par un amusant jeu de mots sur son prénom Jeannette, comme cela existe dans d’autres manuscrits qu’elle eut en sa possession.
Une décoration remarquable par sa richesse et son raffinement
La décoration peinte consiste en une série de 28 miniatures en pleine page illustrant les différents éléments du texte (lectures des Evangiles, prières à la Vierge, heures de la Vierge, psaume de la Pénitence, heures de la Croix) et de 37 miniatures plus petites figurant les différents saints invoqués dans les suffrages. L’ensemble des 336 feuillets s’accompagne d’un ravissant décor de bordures. Un calendrier illustré, où sont figurés les travaux des mois et les signes du zodiaque, complète cet ouvrage soigneusement calligraphié d’une extrême richesse.
Heures à l'usage de Paris [Heures de Jeanne de France] .
Au folio 3, le mois de mars
Le peintre qui a exécuté l’ensemble des peintures et des bordures, ainsi que la totalité du calendrier, est l’enlumineur anonyme qu’on appelle le Maître de Guillaume Jouvenel des Ursins. Ce manuscrit est assurément l’une de ses créations les plus raffinées.
Deux peintures (aux folios 263v et 270v) sont d’une autre main, caractéristiques de l’art de Jean Fouquet du fait de l’étonnante maîtrise spatiale. Jean Fouquet est considéré comme le plus grand peintre et enlumineur français du 15e siècle, une figure majeure de l’histoire de la peinture.
Connu des historiens de l’art uniquement d’après des reproductions en noir et blanc, ce manuscrit est demeuré en très bon état de conservation au sein de la collection privée de Victor-Prosper Martin Le Roy (1842-1918), important mécène et collectionneur de son époque. Il est désormais accessible à tous dans Gallica :
Cette entrée a été publiée dans Gallica et vousOn en parle..., avec comme mot(s)-clef(s). Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Message source : http://blog.bnf.fr/gallica/?p=6006

Courrier des lecteurs : identification d'ex libris fin XIXe s.


Ex libris non identifié vers 1880

Auriez-vous une idée de possesseur pour cet ex libris au chiffre compliqué ? Merci d'avance.

PS : très peu de temps à consacrer au Bibliomane moderne actuellement ... 

Bonne journée,
Bertrand

mercredi 6 mars 2013

Courrier des lecteurs : identification d'ex libris


Qui saura aider un des lecteurs de ce blog a identifier le possesseur de cet ex libris inspiré de Charle Eisen et et de l'Eloge de la Folie ?

Bonne soirée,
Bertrand

mardi 5 mars 2013

« Octave Uzanne (1851-1931) Enfant d’Auxerre, homme de lettres et bibliophile cosmopolite »


Note : quelques chaises dorées à l'or fin et gentiment rembourrées seront expressément réservées au premier rang pour les lecteurs du Bibliomane moderne qui se signaleront.

dimanche 3 mars 2013

"Octave Uzanne (1851-1931) Homme de lettres, bibliophile, journaliste ... indépendant" article publié dans la revue Art & Métiers du Livre (éditions Faton) - N°295 - mars-avril 2013


Couverture de la revue Art & Métiers du Livre
N°295 mars-avril 2013

Contient, sur 16 pages avec 35 illustrations en couleurs, un article intitulé :
par Bertrand Hugonnard-Roche


Prix : 8,50 euros - Disponible dès maintenant en kiosque ou sur abonnement.


" Une lueur pâlotte et vacillante flottant devant les rayonnages d’une bibliothèque chargée de riches reliures décorées : voilà ce que l’injustice oublieuse d’une notoriété mal récompensée laisse entrevoir d’Octave Uzanne. Fragile souvenir aujourd’hui que celui de l’œuvre de cet homme essentiel aux « Arts du Livre », depuis l’édition bibliophilique jusqu’à l’art de la décoration des reliures, entre 1875 et 1900. Ambitieux, déterminé, volubile et distingué par la plume, animé de « sensations d’art », Octave Uzanne est avant tout, et surtout, de ces caractères « indépendants » qui ne s’en laissent pas conter au risque de perdre beaucoup. Un chroniqueur écrit à sa mort en 1931 : « Dilettante laborieux, ayant vécu à une époque d’élégance, d’art désintéressé, d’indépendance ardemment défendue et de philosophie aimable, il aimait à répéter qu’il avait fait de sa propre existence un chef-d’œuvre. » Qu’en était-il vraiment ? C’est le portrait vivant d’un homme de lettres, d’un homme d’esprit qui fut tour à tour bibliographe travailleur, éditeur, écrivain, bibliophile novateur, journaliste affranchi, doué de la passion du livre et du beau et, osons le mot, « philosophe », que nous souhaitons esquisser. "

Bertrand Hugonnard-Roche

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